Rue de l’Abbaye, c. 1867
Rue de l’Abbaye, de la rue de l’Échaudé. Paris VIe. Vers 1867.
- Date : vers 1867
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Support : tirage sur papier albuminé, 26.5 x 32.5 cm
- Collection : Musée Carnavalet, Paris
Grande taille : 1800 x 2199 pixels.
(Je n’ai malheureusement pas à ma disposition de version plus détaillée de cette image.)
Marville se trouve rue de l’Échaudé et photographie en direction de la rue de l’Abbaye. À droite, c’est le débouché de la rue Cardinale. À gauche, le grand bâtiment est le Palais abbatial.
Conformément à un projet publié en 1843 (arrêté préfectoral du 29 avril 1843, ordonnance du 30 avril 1844), la rue de l’Échaudé devait passer de 5 à 12 m de largeur, par suppression des îlots la séparant du passage de la Petite Boucherie et de la rue Cardinale. L’îlot triangulaire circonscrit par les rues de l’Échaudé, de Seine et Jacob, était également condamné. L’opération aurait entraîné la disparition du passage de la Petite Boucherie et de la rue Cardinale. Ce projet était lié à celui d’élargissement de la rue de Seine. Il aurait aussi été l’occasion de continuer le tracé de la rue de l’Abbaye jusqu’à la rue de Buci, absorbant la petite rue de Bourbon le Château. Aucun de ces projets ne verra le jour et ce que nous voyons sur cette photographie a peu changé de nos jours.
Position de Marville. [1600 x 1000 px.]
ABBAYE (RUE DE L’). Commence à la rue de l’Échaudé, nos 18 et 22 ; finit à la rue Bonaparte, nos 37 et 39. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair 18. Sa longueur est de 178 m. —10e arrondissement, quartier de la Monnaie.
L’Abbaye Saint-Germain-des-Prés, supprimée en 1790, devint propriété nationale. Pour faciliter l’aliénation d’un aussi vaste domaine, la commission des artistes, instituée en 1793, traça sur cet emplacement :
1o Un percement qui, prolongeant la première partie de la rue de Buci, traversait les terrains de l’Abbaye et se continuait directement jusqu’à la rue des Saints-Pères en face de la rue Saint-Guillaume.
2o Un percement perpendiculaire au précédent, et qui, prenant naissance à la rue du Colombier (aujourd’hui Jacob), vis-à-vis de la rue des Petits-Augustins (actuellement Bonaparte), passait sur les terrains de l’Abbaye, se prolongeait par une légère déviation jusqu’à la rue du Four, et à ce point épousait la rue des Canettes pour aboutir à la place Saint-Sulpice.
Les terrains domaniaux provenant de l’Abbaye furent vendus les 18, 24 thermidor an V, 1er thermidor an VII et 18 prairial an VIII, avec l’obligation par les acquéreurs de livrer sans indemnité le sol des rues indiquées par la commission des artistes. La première, celle qui nous occupe spécialement ici, fut commencée, dans le courant de l’an VIII, en vertu d’une permission du 25 prairial, qui la désigne sous le nom de rue projetée. (…) Une autre permission du 11 brumaire an X l’appelle rue de la Paix.
En 1809, elle est dénommée rue Neuve-de-l’Abbaye; en 1815, rue de l’Abbaye.
Une décision ministérielle du 3 floréal an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 9 m. 74 c. Cette largeur a été maintenue par une ordonnance royale du 29 avril 1839, qui approuve le prolongement de la rue de l’Abbaye jusqu’à la rue Saint-Benoît. Toutefois, cette disposition ne pourra être exécutée qu’après que la ville de Paris aura été autorisée à acquérir les immeubles ou portions d’immeubles qui ne sont pas grevés de la servitude de livrer sans indemnité le terrain nécessaire à ce prolongement. Depuis quelques années on a construit dans le parcours de ce prolongement et sur une longueur de 30 m. ; mais, pour aboutir à la rue Saint-Benoît, il faudra démolir la maison portant sur cette voie publique le no 13.
Les constructions de la rue de l’Abbaye sont à l’alignement, excepté celles nos 1 et 2, qui doivent être supprimées pour l’exécution du plan de la rue de l’Échaudé.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Plan de l’abbaye en 1723. Le percement de la rue de l’Abbaye entraînera la démolition de nombreux bâtiments de l’enclos abbatial, dont la grande chapelle de la Vierge, la salle du chapitre et le grand cloître. De l’abbaye, outre l’église, seuls demeurent aujourd’hui le Palais abbatial et une partie de l’infirmerie (bâtiments sur cour dont l’accès se fait par le 19, rue Jacob). [2600 x 3368 px.]
Datation de la prise de vue : vers 1867.
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No 227 | Rue de l’Abbaye, de la rue de l’Échaudé. Vers 1867. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000845 | — | |
— | 26.5 x 32.5 | — | |
— | 1865-1868 | — |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le dimanche 30 août 2015.
Dernière mise à jour le mardi 30 mai 2017.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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1. Le 23 septembre 2015,
Jules
Ce serait cool d'avoir le tracé du parcellaire et des rues actuelles en superposition du plan de St Germain des Prés
2. Le 23 septembre 2015,
Vergue
Il suffit de demander : plan parcellaire 2015 sur le plan de 1723.