Rue de l’Échaudé, c. 1867
Rue de l’Échaudé, de la place Gozlin. Paris VIe. Vers 1867.
- Date : vers 1867
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Support : tirage sur papier albuminé, 27.4 x 29.1 cm
- Collection : BHDV, anct bibliothèque de la préfecture de la Seine
Version haute définition : 2600 x 2764 pixels.
Marville se trouve côté place Gozlin (anciennement Sainte Marguerite) et photographie la rue de l’Échaudé. On voit au fond le no 2 de la rue Jacob, immeuble de l’hôtel de Cronstadt (voir “Rue Jacob”).
La rue de l’Échaudé devait être élargie à 12 m, principalement par retranchement sur les numéros pairs (à gauche sur la photographie), entraînant ainsi la disparition du passage de la Petite Boucherie et de la rue Cardinale. Cela ne sera jamais réalisé. Seule la première maison à gauche, qui datait de la fin des années 1790, va disparaître à l’occasion du prolongement du boulevard Saint Germain en 1877. On trouve aujourd’hui à sa place la terrasse de La Rhumerie martiniquaise, bar ouvert en 1932 qui connut ses heures de gloire dans les années 1940-1950, à l’époque du Saint-Germain-des-Prés existentialiste. La maison à droite existe toujours, on y trouve le café Mabillon, dont la terrasse était un rendez-vous couru des homos dans les années 1970-1980.
Position de Marville. [1600 x 1000 px.]
Conformément à un projet publié en 1843 (arrêté préfectoral du 29 avril 1843, ordonnance du 30 avril 1844), la rue de l’Échaudé devait passer de 5 à 12 m de largeur, par suppression des îlots la séparant du passage de la Petite Boucherie et de la rue Cardinale. L’îlot triangulaire circonscrit par les rues de l’Échaudé, de Seine et Jacob, était également condamné. L’opération aurait entraîné la disparition du passage de la Petite Boucherie et de la rue Cardinale. Ce projet était lié à celui d’élargissement de la rue de Seine. Aucun ne verra le jour.
ÉCHAUDÉ-SAINT-GERMAIN (RUE DE L’). Commence à la rue de Seine, nos 40 et 42 ; finit à la place Sainte-Marguerite, nos 2 et 4. Le dernier impair est 33 ; le dernier pair, 28. Sa longueur est de 205 m. — 10e arrondissement, quartier de la Monnaie.
En 1551, c’était une ruelle qui allait du guichet de l’Abbaye à la rue de Seine. On la nomma ensuite cul-de-sac du Guichet. Vers 1669, cette impasse, par suite de l’ouverture de la rue de Bourbon-le-Château, fut séparée en deux parties. La première, comprise entre la rue de Seine et celle de Bourbon-le-Château, fut nommée de l’Échaudé [probablement du nom de la pâtisserie de forme triangulaire]. La deuxième partie resta dans son état d’impasse et porta les noms de cul-de-sac du Guichet et de l’Échaudé. En 1790, l’abbaye Saint-Germain-des-Prés devint propriété nationale ; la maison qui terminait l’impasse, et qui dépendait de cette abbaye, fut aliénée par l’État, le 14 thermidor an V. Une clause ainsi conçue fut insérée dans l’acte : « L’acquéreur sera tenu de fournir le terrain nécessaire pour le débouché du cul-de-sac de l’Échaudé, et ce sans aucun recours en indemnité. » Cette condition fut exécutée, et l’ancienne impasse fait aujourd’hui partie de la rue de l’Échaudé. — Une décision ministérielle du 8 nivôse an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 8 m. En 1806, la rue de l’Échaudé prit la dénomination de rue de Durnstein, pour rappeler la victoire de Durnstein, gagnée par les Français sur les Autrichiens le 11 novembre 1805. Depuis 1814, elle a repris son nom de l’Échaudé. — Conformément à une ordonnance royale du 30 avril 1844, la moindre largeur de cette voie publique est fixée à 12 m., et on supprimera : 1o l’îlot situé entre cette rue et celles de Seine et Jacob ; 2o les deux îlots séparant la rue de l’Échaudé de la rue Cardinale et du passage de la Petite-Boucherie. Les propriétés de 9 à 25 inclus et 6 ne sont pas soumises à retranchement.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Plan de l’abbaye en 1723. La rue de l’Échaudé, à gauche sur le plan, était la limite est de l’enclos abbatial. On voit en haut, au Petit marché, la maison qui faisait obstruction à la voie jusqu’en 1797-1798. [2600 x 3368 px.]
Datation de la prise de vue : vers 1867.
—
No 229 | Rue de l’Échaudé, de la place Gozlin. Vers 1867. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000848 | NV-004-C-0684 (#) | |
— | 27.6 x 29.1 | 29 x 38 | |
— | 1865-1868 | vers 1868 |
—
—
Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le vendredi 28 août 2015.
Dernière mise à jour le mardi 30 mai 2017.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
—