Rue de Sartine, 1868

Marville : rue de Sartine

Rue de Sartine, de la rue Coquillière. Paris Ier. Avril 1868.

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La rue de Sartine va disparaître en 1887 en raison de l’aménagement des abords de la nouvelle Bourse du commerce (élargissement des rues de Viarmes et Coquillière, et construction des grands immeubles sur la rue du Louvre prolongée).

Au fond, la rue de Viarmes et la Halle au blé (1763-1767).

Plan rue de Sartine

SARTINE (RUE). Commence à la rue de Viarme, nos 27 et 29 ; finit à la rue Coquillière, nos 15 et 17. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 36 m. — 4e arrondissement, quartier de la Banque.

Cette rue, ouverte en avril 1765, sur l’emplacement de l’hôtel de Soissons, avait été autorisée par lettres patentes du 25 novembre 1762, registrées au Parlement le 22 décembre suivant. Sa largeur fut fixée à 24 pieds (7 m. 80 c), dimension qui a été maintenue par une décision ministérielle du 9 germinal an XIII, signée Champagny, et par un décret du président de la République, L. N. Bonaparte, du 16 juillet 1849. (Voir HALLE AU BLÉ.) Les constructions riveraines sont assujetties à une décoration symétrique.

Antoine-Raymond-Jean-Guilbert-Gabriel de Sartine, comte d’Alby, naquit à Barcelone, en 1729, d’une famille française. Il était conseiller au Châtelet en 1752, lieutenant criminel en 1755, maître des requêtes en 1759. La grande capacité de ce magistrat le fit nommer lieutenant général de police le 21 novembre de la même année. Il exerça cette importante fonction jusqu’au 24 août 1774. Dans ce poste difficile, Sartine sut se concilier l’estime et l’affection des Parisiens. Il améliora le service de la police et se montra excellent administrateur. Appelé au ministère de la marine au mois de septembre, il eut à conduire la guerre d’Amérique. Des discussions avec Necker le forcèrent d’abandonner le ministère en 1780. Au commencement de la révolution, Sartine quitta la France et se réfugia à Tarragone, où il mourut le 7 septembre 1801.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Démolition en juillet-août 1887, à la suite de l’arrêté préfectoral du 4 décembre 1886 de déclaration de cessibilité immédiate des propriétés pour le dégagement des abords de la Bourse de commerce.

Affiche “Geneviève Brabant”. Opéra-bouffe en trois actes et neuf tableaux, de Hector Crémieux et Tréfeu, musique de Jacques Offenbach, créé le 26 décembre 1867 au Théâtre des Menus Plaisirs.

Affiche “Le Crime de Faverne”. Drame en cinq actes et sept tableaux, de Théodore Barrière et Léon Beauvallet, créé le 6 février 1868 au Théâtre de l’Ambigu-Comique. Remplacé le 21 avril 1868 par La Poissarde.

Affiche “La reine Margot”. Drame en cinq actes et douze tableaux, par Alexandre Dumas et Auguste Maquet, repris à partir du 29 février 1868 au Théâtre de la Gaîté.

Affiche “La grande Duchesse de Gérolstein”. Opéra-bouffe en trois actes et quatre tableaux, paroles de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de Jacques Offenbach, repris à partir du 2 mars 1868 au Théâtre des Variétés.

Affiche “Les Grandes Demoiselles”, comédie en un acte, en prose, par Edmond Gondinet, créée le 10 mars 1868 au Gymnase Dramatique.

Affiche “Les Parisiens”. Comédie en trois actes, de Théodore Barrière, reprise à partir du 20 mars 1868 au Théâtre du Vaudeville.

Affiche “Le Capitaine Mistigris”. Comédie-vaudeville en trois actes, de Jules Dornay et Gaston Marot, créée le 24 mars 1868 au Théâtre des Nouveautés.

Affiche “Nos Ancêtres”. Drame en cinq actes et six tableaux, en vers, par Amédée Rolland, créé le 4 avril 1868 au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Remplacé le 19 avril par La Tour de Nesles.

Affiche “Un merlan frit”. Folie-musicale en un acte, de Delbès et Marquet, musique de Georges Douay, créée le 9 avril 1868 aux Folies Marigny.

Affiche “Cendrillon”. Féerie en cinq actes et trente tableaux, par Clairville, Albert Monnier et Ernest Blum, reprise à partir du 11 avril 1868 au Théâtre Impérial du Châtelet.

Affiche “Fleur de Thé”. Opéra-bouffe en trois actes, de Alfred Duru et Henri Chivot, musique de Charles Lecocq, créé le 11 avril 1868 au Théâtre de l’Athénée.

Affiche “100 000 francs et ma fille”. Vaudeville en quatre actes, par Jaime fils et Philippe Gille, musique nouvelle d’Eugène Déjazet, créé le 11 avril 1868 au Théâtre Déjazet.

Nombreuses affiches indiquant “relâche” avant le titre de la pièce. Ce qui doit correspondre au Vendredi Saint, le 10 avril 1868, jour où il n’y a aucun spectacle à Paris. Ces affiches, exceptionnellement valables deux jours, ont sans doute été posées le soir du 9 avril, et couvertes le 11 avril au soir ou 12 avril au matin.

Datation : début avril 1868, très probablement le samedi 11 avril 1868.

No 52Rue de Sartine, de la rue Coquillière. Avril 1868.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000507NV-004-C-0044
27.1 x 31.727.7 x 36.4
1865-1868printemps 1868

Position estimée