Rue Jean-Jacques Rousseau, c. 1868
Rue Jean-Jacques Rousseau, de la rue Coquillière. Paris Ier. Circa 1868.
- Date : circa 1868
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : 27.7 x 30.7 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 3000 x 3323 pixels.
En 1851, on étudie la possibilité d’établir “un pan coupé circulaire à l’angle formé par le côté des numéros pairs de la rue Coquillière et par le côté des numéros impairs de la rue Jean-Jacques Rousseau” (à gauche sur la photographie). Ce projet restera sans suite.
Par décret du 14 octobre 1854, la rue est nivelée.
Par décret présidentiel de Jules Grévy du 9 mars 1880, relatif au nouvel Hôtel des Postes, il est décidé l’élargissement à 14 m de la rue Jean-Jacques Rousseau (retranchement sur les impairs, à gauche sur la photographie) et la création d’une voie entres les rues du Louvre prolongée et Jean-Jacques Rousseau (qui sera la rue Gutenberg, aujourd’hui disparue, longeant la façade sud de l’hôtel des Postes). Ce décret réaffirme aussi la volonté de création d’une voie entre les rues Jean-Jacques Rousseau et du Jour (décidée par décret impérial du 4 avril 1860), voie qui ne verra finalement jamais le jour.
La fin de la rue va être affectée par le prolongement de la rue aux Ours (Étienne Marcel).
ROUSSEAU (RUE JEAN-JACQUES-). Commence à la rue Coquillière, nos 16 et 18 ; finit à la rue Montmartre, nos 21 et 23. Le dernier impair est 23 ; le dernier pair, 30. Sa longueur est de 197 m. — 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache.
Cette rue, habitée dès 1283, s’appelait rue Maverse où il y a une Plâtrière; ensuite rue Plâtrière seulement. Elle devait ce nom à une plâtrière qu’on y avait établie au commencement du treizième siècle. Le Corps municipal, dans sa séance du 4 mai 1791, arrêta que cette voie publique prendrait le nom de rue Jean-Jacques-Rousseau, en mémoire de l’auteur d’Émile, qui habita un petit appartement au quatrième étage de la maison no 2. — Une décision ministérielle du 25 ventôse an XIII, signée Champagny, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. Dans le courant de l’année 1816, un arrêté avait été pris par l’Administration pour rendre à cette rue son nom primitif de Plâtrière, mais cet arrêté fut presque immédiatement rapporté. — En vertu d’une ordonnance royale du 23 juillet 1828, la largeur de la rue Jean-Jacques-Rousseau devra être portée à 11 m. Les maisons nos 23, 2, 4 et 4 bis sont alignées.
Jean-Jacques Rousseau naquit à Genève le 28 juin 1712, et mourut à Ermenonville le 3 juillet 1778.
Au no 20 était située la communauté de Sainte-Agnès. Léonard de Lamet, curé de Saint-Eustache, avait conçu l’idée d’un établissement dont le but était de procurer aux jeunes filles pauvres de ce quartier un moyen honnête d’existence, en leur apprenant gratuitement la couture, la broderie et la tapisserie. Plusieurs dames pieuses lui donnèrent les moyens de mettre ce projet à exécution. Cette maison ne fut d’abord composée que de trois sœurs ; mais, en 1681, trois années après sa fondation, on y comptait déjà quinze sœurs-maîtresses, qui donnaient des leçons à plus de deux cents jeunes filles. Le roi Louis XIV, convaincu des avantages que la classe indigente devait retirer d’un établissement si utile, le confirma par lettres patentes du mois de mars 1682, registrées le 28 août 1683. La même année, l’illustre Colbert leur fit don de 500 livres de rente. La communauté de Sainte-Agnès fut supprimée en 1790 ; les bâtiments devinrent propriétés nationales, et furent vendus en trois lots les 13, 19 et 23 ventôse an III. Ils s’étendaient jusqu’à la rue du Jour, et occupaient une superficie de 1,841 m.
Au no 3 est l’hôtel Bullion, bâti, en 1630, sur les dessins de Le Veau, pour le surintendant des finances, Bullion, qui l’avait fait décorer de deux galeries enrichies des peintures de Philippe de Champagne, Simon Vouet et Sarrazin. C’est à l’hôtel Bullion que demeurait Talma, lors de ses débuts au théâtre Français, le 21 novembre 1787. C’est également dans cette propriété que se faisaient les ventes par le ministère des commissaires-priseurs.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Datation : probablement printemps 1868.
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No 54 | Rue Jean-Jacques Rousseau, de la rue Coquillière. Vers 1868. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000505 | NV-004-C-0032 | |
— | 27.6 x 29 | 28 x 36.4 | |
— | 1865-1868 | vers 1868 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le vendredi 25 juillet 2014.
Dernière mise à jour le vendredi 25 juillet 2014.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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