Rue de Vannes, c. 1868

Marville : rue de Vannes

Rue de Vannes, de la rue du Four. Paris Ier. Circa 1868.

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La rue de Vannes (ou rue Vannes) ne faisait pas référence à la ville du Morbihan, mais à M. Jacques-Jerôme Jollivet de Vannes (1712-1792), conseiller, procureur et avocat du roi et de la ville de Paris.

Le déclassement et la suppression de la rue de Vannes sont déclarés d’utilité publique par arrêté préfectoral du 5 avril 1886, pour le dégagement des abords de la nouvelle Bourse de commerce, en même temps que les rues Oblin, Mercier, Babille, de Sartine, des Deux Écus et d’Orléans.

La rue de Vannes ne sera toutefois démolie et supprimée que vers 1934, pour la construction du pavillon no 2 des Halles centrales.

Plan rue de Vannes

VANNES (RUE). Commence aux rues des Deux-Écus, no 13, et du Four, no 19 ; finit à la rue de Viarme, nos 6 et 8. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 35 m. — 4e arrondissement, quartier de la Banque.

Elle a été ouverte, en avril 1765, sur l’emplacement de l’hôtel de Soissons, en vertu des lettres patentes du 25 novembre 1762, registrées au Parlement le 22 décembre suivant. — La largeur de cette voie publique fut fixée à 24 pieds (7 m. 80 c). Cette largeur a été maintenue par une décision ministérielle du 9 germinal an XIII, signée Champagny, et par un décret du Président de la République, L. N. Bonaparte, du 16 juillet 1849. Sa dénomination rappelle M. de Vannes, avocat et procureur du Roi et de la Ville en 1765. (Voyez BLÉ — halle au.) Les propriétés riveraines sont assujetties à une décoration symétrique.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

[Arrêté préfectoral du 27 septembre 1930. Déclaration de cessibilité. 1, 3, 5, 7 et 2, 4, 4 bis, 6, 8, rue de Vannes.]

[En avril 1931, deux membres du jury d’expropriation, Modeste Asset et Louis Saunié, chargés de fixer les indemnités, sont inculpés pour corruption (cf. Le Parisien, 11 avril 1931, Le Matin, 12 avril 1931). Ils sont accusés d’avoir majoré des indemnités moyennant ristourne (20 % de la majoration). M. Badin, commissaire à la police judiciaire, auditionnera sur demande du juge d’instruction, M. Benon, les 300 expropriés concernés par la construction des pavillons nos 1 et 2 des Halles centrales. En première instance, les deux jurés véreux sont condamnés à 4 mois de prison chacun. Ils ont la mauvaise idée de faire appel et en juillet 1933, Modeste Asset est condamné à 18 mois de prison, 3000 francs d’amende et privation des droits civiques (de tous ceux énoncés à l’article 42 du Code pénal), et Louis Saunié écope de 13 mois de prison et 3000 francs d’amende.]

Datation : probablement printemps 1868. Cette photographie est plus récente que les trois autres prises en 1866 à la même intersection (Seignot successeur de E. Guigue, nouvelle enseigne de l’horloger Louis Borsendorff, etc.). Elle est à rapprocher des vues des autres voies rayonnantes à la Halle au blé. Par ailleurs, nous choisissons le titre “Rue de Vannes, de la rue du Four” et non “Rue de Vannes, de la rue Vauvilliers” par cohérence avec les autres images de l’intersection qui gardaient l’ancienne appelation (“du Four”) modifiée par décret du 24 août 1864.

No 46Rue de Vannes, de la rue du Four. Vers 1868.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000511NV-004-C-0512
27.1 x 29.228.1 x 36.4
1865-18681870-1871

Position estimée