Rue des Deux Écus, c. 1866
Rue des Deux Écus, de la rue du Four. Paris Ier. Circa 1866.
- Date : circa 1866
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : 27.4 x 30.7 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 3000 x 3364 pixels.
La section de la rue des Deux Écus que nous voyons sur cette photographie va disparaître au profit du prolongement de la rue Berger, entre les rues Vauvilliers et du Louvre. Ce prolongement sera achevé en 1906 et fera disparaître tous les immeubles que nous voyons sur la gauche (numéros impairs). Ceux de droite disparaîtront vers 1934 pour la construction du pavillon no 2 des Halles centrales.
La section de la rue des Deux Écus entre les rues des Prouvaires et du Four a disparu en 1853.
À droite, la rue de Vannes, puis la rue Devarrenne. À gauche, la rue des Vieilles Étuves, puis la rue d’Orléans.
Le “Cadran des halles” de l’horloger Louis Borsendorff indique 14 h 36.
ÉCUS (RUE DES DEUX-). Commence à la rue des Prouvaires ; finit aux rues de Grenelle, no 22, et Mercier, no 15. Le dernier impair est 35 ; le dernier pair, 48. Sa longueur est de 245 m. — De la rue des Prouvaires à celle du Four, 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache ; le surplus dépend du 4e arrondissement, quartier de la Banque.
Vers l’année 1300, le poëte Guillot l’appelle rue des Escus. Au XVe siècle elle portait le nom de Traversaine ou Traversine, et de la rue des Étuves à celle d’Orléans, celui de la Hache ou des Deux-Haches. Quant à la partie qui s’étend de la rue d’Orléans à celle de Grenelle, elle a été ouverte en 1577 sur l’emplacement du monastère des Filles-Pénitentes. Voici la lettre adressée à ce sujet par Catherine de Médicis au Prévôt des marchands : — « Monsieur le Prevost, pour ce que je désire faire fermer la rue qui est près ma petite maison et au mesme instant faire ouvrir celle que j’ay ordonné estre faicte où estoit la porte de l’hostel des Pénitantes, qui passera entre la rue de Grenelles ; j’ai donné charge à Marcel, mon receveur-général, de vous aller trouver et vous bailler la présente que je vous faict à ceste fin en vous priant de ma part comme je fais par ycelle de bailler incontinent la permission nécessaire pour fermer la dicte rue et ouvrir l’austre, et pour que vous entendiez par eun bien au long mon intention la dessus, je ne vous ferez la présente plus longue que pour prier Dieu, monsieur le Prévost, vous tenir en sa saincte et digne garde : ce faict à Poictiers le 6je jour de septembre 1577. Signé CATHERINE. » Conformément aux ordres donnés par la reine mère, on supprima la partie de la rue des Vieilles-Étuves comprise entre les rues des Deux-Écus et d’Orléans, et l’on prolongea la rue des Deux-Écus jusqu’à celle de Grenelle. — Une décision ministérielle, à la date du 9 germinal an XIII, signée Champagny, fixa la moindre largeur de la rue des Deux-Écus à 9 m. Cette moindre largeur devra être portée à 16 min 50 s c. dans la partie comprise entre la rue des Prouvaires et celle d’Orléans, en vertu d’un décret du Président de la République, L. N. Bonaparte, du 10 mars 1852, qui a prescrit l’expropriation et la démolition des maisons de 1 à 11. Ces propriétés ont été abattues en 1853. Enfin, d’après le décret impérial du 21 juin 1854 qui détermine le périmètre des Grandes Halles, la largeur de la partie située entre les rues des Prouvaires et du Four est définitivement fixée à 20 m.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Datation : probablement début 1866.
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No 45 | Rue des Deux Écus, de la rue du Four. Vers 1866. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000517 | NV-004-C-0751 | |
— | 27.6 x 29 | 27.2 x 36.7 | |
— | 1865-1868 | vers 1866 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le mercredi 16 juillet 2014.
Dernière mise à jour le mercredi 16 juillet 2014.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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