Rue de la Tonnellerie, c. 1865

Marville : rue de la Tonnellerie

Rue de la Tonnellerie, de la rue de la Poterie. Paris Ier. Circa 1865.

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À gauche, les piliers des halles, la rue du Contrat Social, le premier pavillon des Halles centrales (1851-1853).

Au fond, l’église et la pointe Saint Eustache.

À droite, au premier plan, le coin de la Halle aux draps et aux toiles et le débouché de l’ancienne rue de la Petite Friperie, puis les pavillons nos 7 et 8 des nouvelles Halles centrales (1855-1858).

La construction des Halles centrales et le percement de la rue du Pont Neuf (1866), qui va de la Seine à la pointe Saint Eustache, vont faire disparaître entièrement la rue de la Tonnellerie. La section de la rue du Pont Neuf qui traverse les Halles centrales, entre les rues Berger et de Rambuteau, sera rebaptisée rue Baltard en novembre 1877.

(La rue du Contrat Social porte une plaque “rue Berger”. Elle a brièvement porté ce nom avant sa disparition, à la suite du décret du 2 mars 1864.)

Plan piliers des Halles

TONNELLERIE (RUE DE LA). Commence à la rue Saint-Honoré, nos 34 et 36 ; finit à l’endroit où se trouvait le passage des Prouvaires. Le dernier impair est 39 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 121 m. — Les impairs sont du 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache ; les pairs, 4e arrondissement, quartier des Marchés.

C’était au douzième siècle un chemin où l’on voyait ça et là de chétives habitations occupées par des Juifs. La rue était formée en 1202. Elle portait alors le nom de la Tonnellerie, en raison des marchands de futailles, de tonneaux, qui vinrent s’y établir. En 1547, c’était la rue des Toilières, des marchandes de toiles. Plusieurs titres du dix-septième siècle la désignent sous le nom de rue des Grands-Piliers-des-Halles. Sa dénomination primitive a prévalu. […] — Une décision ministérielle du 25 messidor an X, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m., dans la partie comprise entre la rue Saint-Honoré et la place de la Pointe-Saint-Eustache. La rue de la Tonnellerie s’étendait alors au delà de cette place, jusqu’à la rue Pirouette. Cette partie a été supprimée en 1844, et remplacée par la rue de Rambuteau. La partie comprise entre le passage des Prouvaires et la Pointe-Saint-Eustache a été supprimée en 1848, pour faciliter l’agrandissement des Halles Centrales. Un décret du Gouvernement provisoire, du 5 mai 1848, signé Ledru-Rollin, Ministre de l’Intérieur, fixa à 12 m. la moindre largeur de la rue de la Tonnellerie, entre les rues Saint-Honoré et du Contrat-Social. En vertu d’un décret du Président de la République, L. N. Bonaparte, du 10 mars 1852, cette largeur devait être portée à 18 m. par voie d’expropriation. En 1854, les maisons situées sur le coté droit, depuis la rue de la Petite-Friperie jusqu’au Marché à la Verdure, ont été expropriées et démolies. Un décret impérial du 21 juin 1854 fixe à 20 m. la largeur de la rue de la Tonnellerie, entre la rue Saint-Honoré et la rue qui longera les Halles au sud, et à 30 m. dans la partie traversant les Halles. Les propriétés riveraines seront expropriées et démolies, de sorte que bientôt il ne restera plus aucun vestige des constructions de cette ancienne voie publique.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Les matériaux à provenir de la démolition des numéros impairs 9 à 39 et des pairs 2 à 10 de la rue de la Tonnellerie ont été adjugés le 10 mars 1866 (cf. Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, 1866, no 3).

Datation photographie : probablement décembre 1865 ou janvier 1866.

No 34Rue de la Tonnellerie, de la rue de la Poterie. Fin 1865 ou début 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000526NV-004-C-0766
36.8 x 2236.6 x 27.1
1865-1868vers 1865

Position estimée