Rue Chanoinesse, c. 1865

Marville : rue Chanoinesse

Rue Chanoinesse. Île de la Cité. Paris IVe. Vers 1865.

Version haute définition : 2600 x 3264 pixels.

Marville se trouve rue Chanoinesse, à mi-chemin entre les rues Massillon et de la Colombe. Son objectif est pointé sur le pan coupé à trompe de la maison faisant angle entre les rues de la Colombe et des Marmousets.

Comme la rue des Ursins, la rue Chanoinesse est l’une des rares rues de l’île de la Cité ayant échappé aux travaux du Second Empire. Elle a toutefois été élargie en prenant sur le côté sud, ce qui fait que les maisons à gauche sur cette photographie ont été démolies (le no 19 est maintenant une ancienne sous-station électrique de la RATP). À droite, ce sont les numéros 22 à 26, qui existent encore.

Au fond, c’est l’immeuble qui faisait le coin entre la rue de la Colombe (no 14) et la rue des Marmousets (no 2). Il va disparaître lors de la construction de l’actuel no 9, rue d’Arcole (permis de construire du 29 décembre 1897).

Plan de l’île de la Cité, rue Chanoinesse, 1860

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

Rue Chanoinesse de 1860 avec superposition du bâti moderne

Superposition du bâti contemporain au plan de 1855. [1600 x 1000 px.]

CHANOINESSE (RUE). Commence à la rue du Cloître-Notre-Dame, no 2 ; finit aux rues des Marmousets, no 1, et de la Colombe, no 9. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 175 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

Voisine de la cathédrale, elle a pris son nom des chanoines qui l’habitaient. On la désignait aussi sous la dénomination de cloître Notre-Dame. — Une décision ministérielle du 26 prairial an XI, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 7 m. En vertu d’une ordonnance royale du 8 septembre 1847, cette moindre largeur devra être portée à 10 m. Les maisons de 2 à 8 inclus, 14 et 16 sont alignées.

Dans la propriété no 26, qui fait l’encoignure de la rue de la Colombe, était située la chapelle Saint-Agnan. Elle fut fondée, vers l’année 1120, par Étienne de Garlande, archidiacre de Paris et doyen de Saint-Agnan d’Orléans. Il donna pour sa dotation la maison qu’il possédait dans le cloître Notre-Dame et trois clos de vignes, dont deux étaient situés au bas de la montagne Sainte-Geneviève, et l’autre à Vitry. Le pavé de la chapelle offrait un témoignage de l’exhaussement considérable du sol de la Cité. Cette chapelle, supprimée en 1790, fut vendue, ainsi que la propriété qui la renfermait, le 28 septembre 1791, par le Domaine de l’État, et abattue en 1795. — En 1799, dans les fondations d’une maison voisine, on découvrit plusieurs petits pots de terre cuite, tels qu’il s’en trouve dans quelques tombeaux du moyen âge, ce qui a fait présumer qu’on enterrait autour de cette chapelle.

Au débouché de la rue Chanoinesse sur la rue de la Colombe on voyait encore, en 1791, une porte qui servait d’entrée au cloître Notre-Dame, et que l’on appelait porte des Marmousets. Elle a été abattue quelques années après.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Datation de la prise de vue : vers 1865.

No 194Rue Chanoinesse. Vers 1865.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
H88.19/67CARPH000924NV-004-C-0767
27 x 3427.5 x 34.128.7 x 37.9
vers 18771865-1868vers 1865

Marville : rue Chanoinesse

Version haute définition : 2600 x 3187 pixels.

Position estimée

[Notice revue et augmentée le 27 juin 2015.]