Rue de la Colombe, c. 1865
Rue de la Colombe, de la rue Basse des Ursins. Île de la Cité. Paris IVe. Vers 1865.
- Date : vers 1865
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : tirage 2015 d’après négatif restauré numériquement, 27.9 x 34.7 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 2600 x 3236 pixels.
Marville se trouve rue de la Colombe, côté quai Napoléon (aujourd’hui quai aux Fleurs). La maison que l’on voit au bout de la rue est le no 1 de la rue des Marmousets. Au premier plan, c’est la rue Basse des Ursins (aujourd’hui rue des Ursins).
La rue de la Colombe a gardé ses numéros impairs, à gauche sur la photo, dont la maison où nous voyons un commerce de treillageur (immeuble de rapport à trois étages datant du début du XIXe siècle, qui fait angle avec la rue Basse des Ursins).
L’élargissement de la rue de la Colombe lui fera perdre ses numéros pairs, à l’exception notable du no 4, bien qu’il dépasse de beaucoup l’alignement et provoque un considérable rétrécissement de chaussée. Cette maison, qui date pour l’essentiel du XVIIIe siècle (1770) sur des bases du XVIe (vers 1560), est celle que nous voyons à droite avec un petit pan coupé à trompe, faisant angle avec la rue Basse des Ursins. La ville l’achète en 1921 aux époux Rébeillé, propriétaires, pour la démolir, mais il faut supposer que des lenteurs administratives ont sauvé cette maison, maintenant protégée dans le PLU (plan local d’urbanisme).
En décembre 1898, une fouille au droit du mur séparatif des nos 3 et 5 permet la découverte de vestiges d’un mur de fortification gallo-romain, large de 2 m 60 à sa base, construit avec des pierres de récupération de bâtiments romains. Ce mur sera partiellement détruit en 1912 par la construction d’un égout.
L’origine du nom de la rue, qui est très ancien, est inconnue. Autrefois, son nom était souvent orthographié de la Coulombe, qui signifiait de la colonne, ce qui n’aurait rien à voir avec la tourterelle blanche. La légende du couple de colombes amoureuses qu’ont peut lire à son sujet est moderne (probablement inventée vers 1954 par le cabaretier Michel Valette et reprise en 1966 par François Caradec et Jean-Robert Masson dans le Guide de Paris mystérieux).
Suite à la disparition des rues Haute et Milieu des Ursins en 1866, la rue Basse des Ursins est rebaptisée par souci de simplification rue des Ursins en 1881.
Position de Marville. En pointillé rouge, le tracé de la nouvelle rue d’Arcole élargie. [1600 x 1000 px.]
COLOMBE (RUE DE LA). Commence au quai Napoléon, no 21 et 23 ; finit aux rues Chanoinesse, no 26, et des Marmousets, no 2. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 73 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.
En 1223 elle portait déjà ce nom, qu’elle doit vraisemblablement à une enseigne. — Une décision ministérielle du 26 prairial an XI, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. La partie comprise entre la rue Basse-des-Ursins et le quai n’a été ouverte qu’en 1811. Les propriétés nos 1, 3, 9, 2 et 8 ne sont pas soumises à retranchement.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
La rue de la Colombe a perdu plusieurs de ses numéros pairs en 1866, lors du percement du nouveau tracé de la rue d’Arcole. Les “matériaux à provenir de la démolition” des nos 2, 6 et 8, rue de la Colombe, ont été adjugés par la Préfecture de la Seine le 16 avril 1866.
Datation de la prise de vue : vers 1865, avant mai 1866.
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No 196 | Rue de la Colombe, de la rue Basse des Ursins. Vers 1865. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000913 | NV-004-C-0521 | |
— | 26.8 x 33.2 | 28.7 x 38 | |
— | 1865-1868 | avant 1866 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le dimanche 5 juillet 2015.
Dernière mise à jour le dimanche 5 juillet 2015.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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