Rue Montmartre, 1868
Rue Montmartre, de la rue d’Argout. Paris IIe. 1868.
- Date : 1868
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : 36.5 x 24.2 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 3930 x 2600 pixels.
Marville se trouve à la hauteur de l’ancienne rue des Vieux Augustins, rebaptisée d’Argout par décret du 27 février 1867. À gauche, l’impasse Saint Sauveur, qui était l’impasse Saint Claude avant le 27 février 1867. Puis, la rue d’Aboukir, qui était la rue des Fossés Montmartre avant le 2 octobre 1865, et la rue du Mail. À droite, le débouché de la rue Saint Sauveur, rebaptisée Léopold Bellan par arrêté 9 janvier 1937.
Les immeubles à gauche, de la jolie boulangerie aux deux chérubins jusqu’à la rue du Mail, vont disparaître lors de l’achèvement du prolongement de la rue du Louvre. La maison du restaurant de l’Écrevisse existe encore (65, rue Montmartre).
MONTMARTRE (RUE). Commence à la rue Montorgueil, no 1 ; finit aux boulevards Montmartre, no 1, et Poissonnière, no 31. Le dernier impair est 169 ; le dernier pair, 178. Sa longueur est de 939 m. — De 1 à 41 et de 2 à 66, 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache ; de 43 à 133, 3e arrondissement, quartier du Mail, de 135 à la fin, 2e arrondissement, quartier Feydeau ; de 68 à la fin, 3e arrondissement, quartier Montmartre.
Pour indiquer les agrandissements successifs de cette voie publique, nous dirons que la première porte Montmartre, que I’on nommait également porte Saint-Eustache, faisait partie de l’enceinte de Philippe-Auguste. Elle avait été construite, vers l’an 1200, en face des maisons nos 15 et 32. Vers l’année 1380, Paris s’était considérablement agrandi, et le torrent commençait à déborder. L’ancienne porte fut alors démolie et reconstruite dans la même rue, aux coins méridionaux des rues des Fossés-Montmartre et Neuve-Saint-Euslache, entre les maisons nos 71 et 88. Le mur d’enceinte, ou le rempart, passait entre les rues des Fossés-Montmartre et l’impasse Saint-Claude, qui s’appelait à cette époque rue du Rempart. Cette deuxième porte fut abattue en 1633, et vers la fin du règne de Louis XIII, une troisième fut construite entre la fontaine et la rue des Jeûneurs, presque en face de la rue Saint-Marc. Cette dernière porte fut démolie vers l’année 1700. Au mois de mai 1812, on en découvrit les fondations en face des nos 143 et 160. — Une décision ministérielle du 23 brumaire an VIII, signée Quinette, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. Cette moindre largeur devra être portée à 15 m. en vertu d’une ordonnance royale du 25 mars 1845, qui a déclaré d’utilité publique l’élargissement de la rue, sur le côté des numéros pairs, entre la place de la Pointe-Saint-Eustache et la rue Neuve-Saint-Eustache. L’élargissement n’a été exécuté successivement que jusqu’à la rue Mandar, en 1847, 1848, 1851 et 1852.
Les propriétés ci-après ne sont pas soumises à retranchement ; de 1 à 39 inclus, de 43 à 69, 99, 103, de 111 à 141, 161 ; de 2à 66, de 106 à 156, de 162 à la fin.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Ci-dessus, un plan de 1892. La rue du Louvre s’arrête depuis 1880 à la rue d’Argout.
En 1906, le prolongement jusqu’au passage du Vigan est arrêté (parcelles colorées en mauve, arrêté préfectoral du 31 mars 1906). Les maisons nos 51 à 61 de la rue d’Argout sont démolies en 1907. Le no 12 de la rue d’Aboukir sera démoli plus tard, en 1913.
En 1911, le préfet de la Seine est autorisé à acquérir à l’amiable de la société Reifenberg et Cie l’immeuble du 10, rue d’Aboukir (parcelle colorée en jaune). Le no 8 est aussi probablement acquis à l’amiable, mais je n’ai pas trouvé de documents. Les nos 8, 10, 12 sont démolis en février-mars 1913.
En 1914, la rue est prolongée jusqu’à la rue d’Aboukir (parcelles colorées en vert, disparition des no 14 à 24, rue d’Aboukir, 67 à 71 rue Montmartre, 4, impasse Saint Sauveur et 63, rue d’Argout).
Les impairs de la rue Montmartre entre les rues d’Aboukir et du Mail, déclarés cessibles en 1914, auront un répit. Ils disparaîtront bien plus tard, vers 1931, lors de l’achèvement de la rue du Louvre entre les rues d’Aboukir et du Mail (construction en 1932-1933 de l’immeuble du quotidien Paris-Soir, Fernand Leroy et Jacques Cury, architectes).
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9 juin 1860 : décret impérial relatif à “l’ouverture d’une rue de vingt mètres de largeur en prolongement de la rue du Louvre, depuis la rue Saint Honoré jusqu’à la rue Montmartre”.
11 mars 1912 : par arrêté préfectoral, les nos 86 et 88 de la rue Montmartre sont déclarés cessibles immédiatement. 17 mars 1914 : par arrêté préfectoral, les nos 73, 75, 77, 79 de la rue Montmartre sont déclarés cessibles immédiatement. Je n’ai pas trouvé de documents relatifs à l’acquisition des nos 67, 69, 71.
Du côté pairs (à droite sur la photographie), les nos 86 et 88 de la rue Montmartre sont démolis en 1913. Du côté impairs, les nos 67, 69 et 71 sont démolis en 1914.
La rue du Louvre est achevée jusqu’à la rue d’Aboukir en 1915.
Datation : 1868, même époque que la photographie de l’impasse Saint-Claude (ravalement en cours du 65, rue Montmartre).
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No 66 | Rue Montmartre, de la rue d’Argout. 1868. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000430 | NV-004-C-0704 | |
— | 36.5 x 23.6 | 36.8 x 27.9 | |
— | 1865-1868 | 1867-1872 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le lundi 11 août 2014.
Dernière mise à jour le mercredi 13 août 2014.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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