Rue Saint-Jacques, 1866
Rue Saint Jacques, du boulevard Saint Germain. Paris Ve. 1866.
- Date : 1866
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : tirage 2017 d’après négatif restauré numériquement, 27.9 x 36.9 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 2600 x 3436 pixels.
Marville se trouve rue Saint Jacques, à la hauteur du no 57, non loin du boulevard Saint Germain, et photographie la rue Saint Jacques en direction du sud.
À gauche, nous voyons le débouché de la rue des Mathurins prolongée. Ce prolongement entre les rues Saint-Jacques et des Carmes, décidé par décret du 11 août 1855, est réalisé en 1859-1861. La rue des Mathurins est dénommée Du Sommerard, du nom d’Alexandre Du Sommerard (1779-1842), collectionneur à l’origine du musée de Cluny, par décret du 27 février 1867. La photographie est donc antérieure à cette date.
Le magasin d’imagerie, au no 65, est celui de Jean Frédéric Wentzel (1807-1869), lithographe à Wissembourg (Bas-Rhin), spécialisé dans l’imagerie populaire. La maison est aujourd’hui remplacée par un immeuble qui date du début des années 1930 (23, rue du Sommerard).
On distingue, après la maison du magasin d’imagerie, la jolie ferronnerie du balcon de l’immeuble du no 67, qui existe encore de nos jours (inscrit ISMH). Les maisons qui suivent (nos 69 à 73) ont également été préservées.
Toutes les maisons situées à droite ont disparu pour l’élargissement à 20 mètres de la rue Saint-Jacques (décret du 11 août 1855).
Position de Marville. [1600 x 1000 px.]
JACQUES (RUE SAINT-). Commence aux rues Galande, no 79, et Saint-Séverin, no 1 ; finit aux rues des Capucins et de Port-Royal, no 2. Le dernier impair est 309 ; le dernier pair, 358. Sa longueur est de 1,583 m. — De 1 à 161, 12e arrondissement, quartier Saint-Jacques ; de 163 à la fin, 12e arrondissement, quartier de l’Observatoire ; de 2 à 202, 11e arrondissement, quartier de la Sorbonne ; de 204 à la fin, 12e arrondissement, quartier de l’Observatoire.
Au douzième siècle c’était la Grand’rue du Petit-Pont. Elle prit au treizième siècle en ses diverses parties les noms de Grand’rue Saint-Jacques-des-Prêcheurs, Grand’rue Saint-Étienne-des-Grés, Grand’rue près Saint-Benoit-le-Bestournet, Grand’rue près du chevet de l’église Saint-Séverin, Grand’rue outre Petit-Pont, Grand’rue vers Saint-Mathelin, Grand’rue Saint-Benoît, enfin Grand’rue Saint-Jacques, en raison de la chapelle Saint-Jacques, où les religieux Dominicains, frères Prêcheurs, dits depuis Jacobins, s’établirent en 1218. Depuis 1806, le nom de rue Saint-Jacques lui a été donné jusqu’à la rue de la Bourbe (aujourd’hui de Port-Royal) ; avant cette époque cette voie publique ne portait cette dénomination que jusqu’aux rues Saint-Hyacinthe et des Fossés-Saint-Jacques, où l’on voyait anciennement une porte de l’enceinte construite par Philippe-Auguste. […] — Une décision ministérielle du 5 vendémiaire an IX, signée L. Bonaparte, avait fixé la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. Cette moindre largeur devra être portée à 12 m., en vertu d’une ordonnance royale du 3 février 1836. Les constructions ci-après ne sont pas soumises à retranchement : 1, 47, collège de France, 149 bis, partie de 151, 181, 243, 243 bis, mur de clôture du Val-de-Grâce, encoignure de la rue des Capucins ; 136, 148, 150, de 156 à 160, de 164 à 184, 218, partie de 232, 254, 286 et 318.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Affiche pour le journal “Le Passe-Temps”, 1865. Lithographie en noir collée sur papier jaune, 85 x 125 cm. BNF. [2600 x 3873 px.]
L’affiche “Le Magicien de la barrière d’Enfer — Grand roman historique inédit de Clémence Robert — Le Passe Temps” date de 1865. On retrouve l’affiche pour le “parapluie réductible américain de poche” que l’on voit sur la photographie de la rue de Constantine (automne 1865). La rue des Mathurins Saint-Jacques a été renommée en février 1867.
Le roman Les Cosaques à Paris (série des Contes du Drapeau) de Ponson du Terrail a été publié en feuilleton par la Presse illustrée du 18 avril au 23 juillet 1866. Cette photographie est donc sans grand doute de 1866 et probablement du mois d’avril. Nous voyons de nombreuses affiches “5 (cent.) La Presse Illustrée” à gauche qui pourraient correspondre au lancement du journal le 18 avril 1866. La Presse Illustrée, créée par Adolphe de Balathier Bragelonne, disparaît le 7 septembre 1866 (devient La Petite presse).
Datation de la prise de vue : 1866, vers avril.
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- Support : tirage sur papier albuminé, 27 x 30.5 cm
- Collection : State Library of Victoria
Version haute définition : 2600 x 3418 pixels.
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No 277 | Rue Saint Jacques, du boulevard Saint Germain. 1866, vers avril. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
H88.19/45 | CARPH000763 | NV-004-C-0622 | |
27 x 30.5 cm | 27.3 x 30.3 | 27.4 x 36.2 | |
vers 1877 | 1865-1868 | avant février 1867 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le vendredi 13 janvier 2017.
Dernière mise à jour le dimanche 20 août 2017.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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