Rue du Plâtre, c. 1866

Rue du Plâtre, de la rue Saint Jacques. Paris V^e. Vers 1866.

Date : vers 1866
Auteur : Charles Marville (1813-1879)
Support : tirage sur papier albuminé, 28.2 x 33.3 cm
Collection : BHDV, anc^t bibliothèque de la préfecture de la Seine

Version haute définition : 2600 x 3073 pixels.

Marville se trouve rue Saint-Jacques, et photographie la rue Domat, anciennement du Plâtre. Tout au fond, on voit la rue des Anglais. Bien que la rue soit renommée Domat par décret du 24 août 1864, du nom du juriste Jean Domat (1625-1696), Marville a toujours légendé cette photographie, vraisemblablement de 1866, “rue du Plâtre”.

On voit que des maisons de la rue Domat sur la droite (côté des impairs) ont déjà été démolies, sans doute lors du percement du boulevard Saint Germain. En 1866, les impairs qui sont encore debout sur la photographie, les n^os 1, 3, 27, 28, 29, sont expropriés afin de “régulariser les abords du boulevard Saint Germain”¹. 1. Les matériaux à provenir de ces démolitions sont adjugés le 30 août 1866.

Les n^os 1 et 3 laisseront la place à l’immeuble du 70, boulevard Saint Germain. Les n^os 27, 28, 29 (maisons au premier plan sur la photographie) sont expropriés pour la création de l’amorce de la rue du Dante (aujourd’hui rue Dante), qui est réalisée en 1866 entre le boulevard et la rue Domat. Le reste de la rue Dante sera percé seulement en 1899.

Tracé de nouvelles voies entre le boulevard Saint Germain et le quai de Montebello. Plan Avril Frères, lithographie Hangard-Maugé, vers 1859. BNF. [2600 x 1976 px.]

Plan parcellaire de 1890, tracé de la “rue du Dante”. [2600 x 1871 px.]

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

PLÂTRE-SAINT-JACQUES (RUE DU). Commence à la rue des Anglais, n^os 8 et 10 ; finit à la rue Saint-Jacques, n^os 33 et 35. Le dernier impair est 29 ; le dernier pair, 30. Sa longueur est de 137 m. — 12^e arrondissement, quartier Saint-Jacques.

Elle doit son nom à une plâtrière qu’on y avait ouverte, et aux plâtriers qui l’habitaient au commencement du treizième siècle. De 1247 à 1254, c’était la rue des Plâtriers ; en 1300, rue Plâtrière; enfin rue du Plâtre au quinzième siècle et depuis. — Une décision ministérielle du 8 brumaire an X, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. Cette largeur devra être portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 5 juin 1846. Toutes les propriétés riveraines sont soumises à retranchement.

Le collège de Cornouailles était situé dans cette rue, aux n^os 20 et 22. Il fut fondé en 1317 par Nicolas ou Nicolaï Galeran, Breton, pour cinq pauvres écoliers de Cornouailles. Les cinq boursiers furent d’abord établis vers l’an 1321, rue Saint-Jacques, dans la maison de Geoffroy du Plessis, notaire du Pape. L’évêque de Paris approuva cet établissement par lettres du 19 mai 1323. En 1330, Jean de Guistri, maître ès arts et en médecine, né dans le diocèse de Cornouailles, voulant favoriser la fondation qu’on avait faite pour ses compatriotes, acheta une maison rue du Plâtre pour les y loger. En exécution des lettres patentes du 21 novembre 1763, cet établissement fut réuni au collège Louis-le-Grand. Les bâtiments ont été vendus par le domaine de l’État le 5 avril 1806. Ils occupaient une superficie de 561 m. 25 c.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Datation de la prise de vue : vers 1866, avant septembre 1866.

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Support : tirage sur papier albuminé, 27 x 30.5 cm
Collection : State Library of Victoria

Version haute définition : 2600 x 3418 pixels.

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N^o 280	Rue du Plâtre, de la rue Saint Jacques. Vers 1866.
	State Library of Victoria	Musée Carnavalet	BHVP (négatif)
	H88.19/58	CARPH000739	—
	26.6 x 32.1	28.2 x 33.4	—
	vers 1877	1865-1868	—