Rue Serpente, c. 1866

Marville : rue Serpente

Rue Serpente, de la rue de l’Éperon. Paris VIe. Vers 1866.

Version haute définition : 2600 x 2941 pixels.

Marville se trouve rue de |’Éperon et photographie la rue Serpente, anciennement du Battoir 1. 1. La rue du Battoir est réunie à la rue Serpente par décision ministérielle du 9 avril 1851. Au fond, nous devinons les débouchés de la rue des Poitevins à gauche et de la rue Mignon à droite.

La rue Serpente devait être touchée à la hauteur de son débouché sur la rue de l’Éperon par le percement du boulevard Saint André. Elle sera finalement coupée par la rue Danton au niveau de la rue des Poitevins.

Le boulevard Saint André devait aller de la place Saint Michel au boulevard Saint Germain, débouchant entre les rues de l’Éperon et de l’Ancienne Comédie. Seule son amorce, entre les places Saint Michel et Saint André-des-Arts, sera réalisée en 1857, à l’occasion du percement du boulevard Saint Michel. Le projet de boulevard Saint André est abandonné dans les années 1880, au profit d’une voie moins onéreuse, large de seulement 16 mètres et au tracé en coude conçu pour minimiser les frais d’expropriation, qui sera dénommée rue Danton.

Le percement de la rue Danton va entraîner la disparition en 1887-1898 de tous les impairs de la rue Serpente (à droite sur la photographie), entre les rues de l’Éperon et Mignon.

Plan rue Serpente

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

SERPENTE (RUE). Commence à la rue de la Harpe, nos 50 bis et 52 ; finit à la rue de l’Éperon, nos 9 et 11. Le dernier impair est 39 ; le dernier pair, 38. Sa longueur est de 251 m. — 11e arrondissement, quartier de l’École-de-Médecine.

Première partie, comprise entre les rues de la Harpe et Hautefeuille. — Cette voie publique, ouverte en 1179, prit le nom de rue Serpente, en raison des sinuosités qu’elle décrivait. Un acte du mois de juin 1263 l’appelle Vicus Tortuosus qui est ab oppositis Palatii Termarum. Le poète Guillot écrivait en 1300 rue de la Serpent.

Deuxième partie, comprise entre la rue Hautefeuille et celle de l’Éperon. — En 1300, on l’appelait rue de la Plâtrière. Dans plusieurs titres de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés, et notamment dans un terrier de 1523, elle est désignée sous le nom de Haute-Rue, dite du Battouer, autrement la Vieille-Plâtrière. Dans les lettres d’amortissement de l’hôtel des religieux de Vendôme, elle est indiquée sous la même dénomination de Vicus Altus. Le nom de rue du Battoir, qui lui fut donné peu de temps après, lui vint d’une enseigne. On ajouta plus tard à ce nom la qualification de Saint-André.

Une décision ministérielle du 23 prairial an VII, signée François de Neufchâteau, fixa la largeur de ces deux voies publiques à 7 m. Cette largeur sera portée a 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 11 août 1844. Conformément à une décision ministérielle du 9 avril 1851, la rue du Battoir-Saint-André a été réunie à la rue Serpente. — Les propriétés nos 1, 13, 15 et partie de 32 sont alignées.

Le collège de Tours était situé dans cette rue, au no 7. Il fut fondé, en 1330, par Élienne de Bourgueil, archevêque de Tours, en faveur d’un principal et de six boursiers. Il a été réuni à l’Université en 1763. Les bâtiments qui contenaient en superficie 200 m. 74 c., devinrent propriétés nationales en 1790, et furent vendus le 21 août 1793.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Datation de la prise de vue : vers 1866.

No 256Rue Serpente, de la rue de l’Éperon. Vers 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000787NV-004-C-0229
27.3 x 34.428.6 x 37.6
1865-1868vers 1865

Position estimée