Rue Coq Héron, c. 1868
Rue Coq Héron, de la rue du Bouloi. Paris Ier. Circa 1868.
- Date : circa 1868
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Support : tirage sur papier albuminé, 27.6 x 31.8 cm
- Collection : BHDV, anct bibliothèque de la préfecture de la Seine
Version haute définition : 3000 x 3454 pixels.
La rue Coq Héron va être considérablement amputée en 1880 en raison du prolongement de la rue du Louvre.
Les cinq premiers immeubles à gauche existent encore (nos 1, 3, 5, 7, 9). Le marchand de vins au coin de la rue Coquillière est aujourd’hui le café À la Cloche des Halles (1, rue Coq Héron). Tout le reste a disparu.
Tout au fond, c’est la rue Montmartre (no 62). À droite, sur la deuxième moitié de la rue, c’est l’ancien Hôtel des Postes.
COQ-HÉRON (RUE DU). Commence à la rue Coquillière, nos 28 et 30 ; finit à la rue Pagevin, no 1. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 138 m. — 3e arrondissement. Les impairs sont du quartier du Mail, et les pairs du quartier Saint-Eustache.
Ce n’était, en 1298, qu’une impasse nommée Coq-Héron. François Ier, par lettres patentes du mois de septembre 1543, ordonna que l’hôtel de Flandres serait démoli, et son terrain divisé en plusieurs lots que l’on vendrait à divers particuliers. Sur une partie de cet emplacement, l’impasse du Coq-Héron fut convertie en rue sur une largeur de 8 m. En 1546, cette voie publique était presque entièrement bordée de constructions. — Une décision ministérielle du 20 fructidor an XI, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette rue à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 22 août 1840, cette largeur devra être portée à 10 m. Les constructions nos 3, 5, 7, 17 et 10 ne sont pas soumises à retranchement.
Au no 9 est la Caisse d’épargne.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Le prolongement de la rue du Louvre entre les rues Saint-Honoré et Montmartre est décidé par décret du 9 juin 1860.
La section de la rue du Louvre entre la rue Coquillière et la rue aux Ours prolongée (rue Étienne Marcel, dénomination de 1881) est réalisée en 1880-1882.
Les nos 9, 11, 13, 15, 17, 19, et 2, 4, 6, 10, 12 de la rue Coq Héron, sont déclarés cessibles immédiatement par arrêté préfectoral du 15 avril 1880.
Démolition de fin juillet à décembre 1880. Les nos 11, 13, 15, 17, 19, et 2, 4, 6, 8 de la rue Coq Héron sont démolis à partir du 1er septembre. L’ancien Hôtel des Postes est démoli plus tard, en décembre. La rue Gutenberg est livrée à la circulation à la mi-décembre. Les terrains à bâtir sont vendus par la ville en juillet 1881. Le triangle Coquillière-Coq-Héron-Louvre atteint des sommets lors de l’adjudication, à un prix jugé exhorbitant à l’époque. Les immeubles privés sont construits en 1881-1882. La façade et le portail de la Caisse d’épargne sur la rue du Louvre sont reconstruits en 1881. Le gros œuvre du nouvel Hôtel des Postes est terminé en novembre 1882. Le bâtiment est achevé en mai 1885 et les services commencent à s’installer à partir de juin. L’inauguration officielle n’a lieu discrètement que le 13 juillet 1888 à minuit, à la suite de nombreux imprévus et après l’installation laborieuse de tous les services qui étaient alors dans des baraques provisoires sur la place du Carrousel.
Datation : vers 1868.
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No 60 | Rue Coq Héron, de la rue du Bouloi. Vers 1868. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000447 | NV-004-C-0775 | |
— | 27.4 x 32.9 | 28 x 36.6 | |
— | 1865-1868 | Après 1866 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le mardi 5 août 2014.
Dernière mise à jour le jeudi 11 décembre 2014.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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