Rue des Rosiers, Montmartre, 1871

Braquehais : rue des Rosiers, Montmartre

Artilleurs fédérés. Rue des Rosiers. Paris XVIIIe. 1871.

Version haute définition : 5289 x 4000 pixels.

Titre original : “Rue des Rosiers (Butte Montmartre)”.

Pièce d’artillerie au débouché de l’ancienne rue des Rosiers, à l’angle de la rue de la Bonne.

Plan

Le point rouge est la position du canon photographié, le point vert est l’endroit estimé où fut fusillé le général Claude Lecomte lors du soulèvement du 18 mars 1871, le long du mur qui séparait les deux vergers.

Les bâtiments se trouvant à la place du déambulatoire de l’actuelle basilique du Sacré-Cœur étaient le poste de la Garde nationale.

Rue des Rosiers

[La rue des Rosiers pendant la Commune. Auguste Lepère (1849-1918). Huile sur toile, 1875. Musée Carnavalet.]

À droite, le 34 de la rue de la Fontenelle et à gauche, la maison Ackerman, commerce de vins. La rue des Rosiers avait été réunie à la rue de la Fontenelle (et donc renumérotée) par arrêté préfectoral du 2 avril 1868, mais le nouveau nom n’était pas entré dans l’usage en 1871. La plupart des gens parlaient encore de la rue des Rosiers, comme l’illustrent la légende la photographie de Braquehais et celle du tableau de Lepère.

Position estimée

  • 1. Le 2 mai 2014,
    pasd'accord

    Localisation erronée à mon avis.
    Le canon est au bord de la pente. A l'endroit indiqué, le terrain est tout plat.
    Il faut plutôt imaginer que la photo a été prise à l'extrémité de votre superposition de plan, en haut de l'escalier de la rue du Chevalier-de-la-Barre (le canon étant pointé en direction de l'est).
    Cordialement

  • 2. Le 2 mai 2014,
    Vergue

    Le point indiqué est sous une absidiole de la basilique du Sacré-Cœur, tout le secteur ayant été considérablement bouleversé par la construction de l'église. Le terrain est effectivement assez plat dans ce bâtiment… ;-)

    Dans le cas présent, il n'est pas vraiment possible de présager de l'état du site en 1871 à la seule vue du site actuel.

    Quand bien même, la pente entre notre point (altitude 124 m) et le haut de cet escalier (altitude 118 m, dist. 70 m) est d'environ 9%, ce qui n'a rien de négligeable et ne peut être qualifié de "terrain tout plat".

    Les témoignages d'époque font bien état de cette barricade au début de la rue des Rosiers, avec un unique canon.

    "Nous arrivâmes au coin de la fameuse rue des Rosiers, où nous eûmes à franchir une barricade située à l'entrée et défendue par un canon." — Capitaine Arthur-Armand-Raoul de Guilloteau, comte de Grandeffe, 1871.

    La localisation que je propose laisse peu de place au doute. Mais je suis tout à fait prêt à la réévaluer à la lumière de nouveaux éléments.

    Laurent Gloaguen.