Console, hôpital Cochin, c. 1870
Console scellée à lanterne carrée. Hôpital Cochin. Paris XIVe. Circa 1870.
- Date : circa 1870
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Support : tirage sur papier albuminé, 26.5 x 35.5 cm
- Collection : State Library of Victoria
Version haute définition : 2400 x 3336 pixels.
De la “Collection des appareils d’éclairage au gaz établis sur la voie publique”, 1878.
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Entrée, aujourd’hui disparue, du 45-47, rue du Faubourg Saint-Jacques.
Ce modèle de console à scellement dans les façades était très courant dans le vieux Paris, mais il va disparaître progressivement en raison de ses inconvénients et de son « look » jugé vieillot :
La ville de Paris a fait placer récemment dans plusieurs quartiers, et notamment dans le IXe et le XVIIIe arrondissement, un nouveau modèle de candélabres à gaz destiné, dans la pensée de la direction des travaux, à remplacer progressivement, les becs de gaz à consoles appliqués contre les murs des maisons, et qui présentent plusieurs inconvénients :
1° La lumière est placée trop haut ; elle n’éclaire pas suffisamment la chaussée, et on ne peut pas fixer à un moindre niveau la hauteur moyenne des enracinements de ce genre de becs, à cause des corniches et menuiseries des devantures de magasins, qu’il faut, autant que possible, laisser intacts ;
2° Les embarras que donne la pose des tuyaux dans les maçonneries de la propriété privée, la difficulté des déposes et remises en place en cas de fuites, en un mot, le manque de liberté de la ville qui n’est pas, en quelque sorte « sur son terrain » et qui est obligée d’avoir à faire appel aux architectes et aux gérants de chaque maison, toutes les fois qu’il y a des accidents, des réparations ou des changements à faire ;
3° Enfin, la question d’aspect, qui rend désirable la substitution d’un modèle nouveau, plus élégant, à surface bronzée et à lanterne ronde, aux antiques becs à lanterne carrée, qui rappellent, en quelque sorte, un autre âge, et dont les lourds châssis projettent des ombres assez larges sur une bonne partie de la surface à éclairer.
Quant à la question de prix, il faut convenir que le nouveau modèle n’est pas plus économique que l’ancien. Les avantages de service et de meilleur éclairage doivent compenser cette différence dans les frais de premier établissement.
[Nouvelles annales de la construction, Volume 22. 1876.]
Candélabres et consoles. — Les lanternes sont supportées par des candélabres, des candélabres-consoles ou des consoles. Exceptionnellement, comme sous les arcades de la rue de Rivoli, elles sont suspendues directement aux maçonneries. Tous ces appareils sont fournis, comme les lanternes, par la ville de Paris, qui traite, pour leur acquisition, avec des entrepreneurs spéciaux. Ils sont mis en place et entretenus par la Compagnie Parisienne [d’Éclairage et de Chauffage par le gaz] à un prix convenu.
Les consoles sont posées directement sur les maisons, à 5 mètres environ au-dessus du sol. Le tuyau d’alimentation est noyé dans l’épaisseur même des murs de façade, ce qui n’est pas toujours très bien accepté par les propriétaires. On peut craindre également que des infiltrations de gaz, ne se répandent, en cas de fuite, dans les maisons voisines. Aussi, maintenant, renonce-t-on complètement aux consoles. On les remplace par des candélabres-consoles que l’on pose à quelques centimètres des façades des maisons, et qui en sont absolument indépendants.
Les candélabres sont employés dans toutes les rues où les trottoirs ont 2 min 40 s de largeur et plus. L’ancien modèle est assez disgracieux. Il existe surtout dans les quartiers excentriques. Le candélabre nouveau modèle est d’un aspect réellement satisfaisant. Il est en fonte bronzée au pinceau ou cuivrée par le procédé Oudry (nous devons citer aussi un modèle intermédiaire : le candélabre Lacarrière). Il comprend trois parties : le socle, qui est enfoui dans le sol, la borne et le fût.
L’entretien des candélabres, candélabres-consoles et consoles incombe à la Compagnie Parisienne. Cet entretien comporte principalement le renouvellement des peintures, le lavage des candélabres, au moins une fois par mois, et le cirage mensuel des candélabres cuivrés.
Afin de se reconnaître très rapidement au milieu des milliers d’appareils qui éclairent les voies publiques, on munit chacun d’eux d’une petite plaque indicative. Celle-ci contient le numéro de l’arrondissement et un numéro d’ordre. Rien n’est plus facile, dans ces conditions, que de signaler ou de retrouver un appareil quelconque.
[Henri Maréchal. L’éclairage à Paris. Baudry, Paris. 1894.]
Le tirage du musée Carnavalet porte le tampon sec « Photographe du Musée impérial du Louvre », la photo date donc d’avant 1871.
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No E12 | Console scellée à lanterne carrée. Hôpital Cochin. Circa 1870. | ||
State Library of Victoria H2011.78/12 | Musée Carnavalet CARPH001669 | BHVP (négatif) NV-004-C-0131 |
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Voir aussi :
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Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le vendredi 21 mars 2014.
Dernière mise à jour le mardi 29 avril 2014.
Article classé dans : Charles Marville > Éclairage public.
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