Achèvement du boulevard Haussmann, 1925
Démolition d’immeubles du boulevard des Italiens pour permettre le passage du boulevard Haussman.
- Date : 1925
- Auteur : Agence de presse Meurisse, Paris
- Support : négatif sur verre, 5 x 7 po (13 x 18 cm)
- Collection : BNF, Paris
Version haute définition : 2000 x 2795 pixels.
Jusqu’en 1925, le boulevard Haussmann est resté inachevé et se termine abruptement à la rue Taitbout. Cette photographie illustre le percement du dernier tronçon entre la rue Taitbout et le boulevard Montmartre, chantier qui verra la disparition des passages de l’Opéra.
Grâce à l’enseigne des Éditions photographiques Félix, nous savons que cette photographie a été prise au début du boulevard des Italiens (le studio Félix était domicilié au numéro 6 du boulevard).
L’immeuble déjà démoli est le numéro 8 du boulevard des Italiens, une adresse importante dans l’histoire de la photographie puisqu’on y trouvait l’atelier de Disdéri, et également importante dans l’histoire de la magie, puisque c’était celle du théâtre Robert-Houdin (1854).
1925 est aussi l’année où Georges Méliès, ruiné, commence à vendre des jouets dans une boutique de la gare Montparnasse. Méliès avait acheté le théâtre Houdin en 1888 et en avait été exproprié en 1923 pour le prolongement du boulevard.
Les immeubles suivants (derrière la publicité Philips), les nos 10 et 12, abritaient les entrées des galeries de l’Horloge et du Baromètre.
Par l’ouverture créée, on voit des façades de la rue Le Peletier. À gauche, en silhouette noire crénelée, c’est l’angle de l’immeuble qui existe toujours au coin de la rue de Richelieu et du boulevard des Italiens (café Cardinal).
Louis Peuch, président du Conseil municipal, inaugure symboliquement le début des travaux de prolongement du boulevard en donnant un premier coup de pioche à un immeuble du 20, rue Taitbout, le samedi 17 février 1923. (Cf. Le Monde Illustré, 24 février 1923). L’essentiel des démolitions s’étale de 1924 à 1925. 1926 étant consacré aux travaux du Métropolitain (ligne 9) et à la viabilité.
Les travaux du prolongement sont achevés fin 1926, ce qui est un rythme d’avancement bien plus lent qu’à l’époque du préfet Haussmann (la section entre les rues de la Chaussée d’Antin et Taitbout avait été complétée en six mois en 1868). Le boulevard est officiellement inauguré par le président Doumergue le samedi 15 janvier 1927 à 10 heures 30.
Ci-dessus, le plan du prolongement projeté en 1887, alors appelé “boulevard de l’Opéra Comique.” [5114 x 3500 px.]
Ci-dessus, une photographie prise en 1913 par André Schelcher à bord du dirigeable Commandant-Coutelle, publiée dans L’Illustration no 3674 du 26 juillet 1913. Nous y voyons le boulevard Haussman qui s’arrête sur la rue Taitbout (à gauche, la rue La Fayette, à droite, le boulevard des Italiens).
Nouveau plan de Paris avec toutes les lignes du Métropolitain et du Nord-Sud. A. Taride, 1915.
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Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le mardi 1 octobre 2013.
Dernière mise à jour le samedi 24 janvier 2015.
Article classé dans : Agence Meurisse.
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1. Le 2 octobre 2013,
Laurentj
Ce qui m'interpelle sur cette photo, ce sont le nombre de publicités sur les palissades. Je ne pensais pas que c'était aussi développé à cette époque.
2. Le 2 octobre 2013,
karl, La Grange
Il y a des détails magnifiques d'ailleurs.
Une affiche pour l'exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925.
Un film "veille d'armes" à la Salle Marivaux
Les personnes avec leurs bérets et chapeaux à l'arrière du bus.
Les photos des danseuses des folies bergères.
Un panneau de petites annonces? marqué indicatum-publicité.
Le magnifique tricycle avec un tonneau.
Un grand panneau géré par le "Consortium d'affichage" :D
Une veste pendue au mur dans l'immeuble visible par la fenêtre
3. Le 2 octobre 2013,
Vergue
4. Le 8 octobre 2013,
danzen
Bonjour,
l'écriture en haut à gauche de la photo m'a interpellé et fait penser à du japonais au premier regard... mais en y regardant de plus près, je ne suis pas sûr.
Avez vous des informations sur cette écriture – peut être est-ce simplement une écriture cursive d'un collectionneur où d'une classification, mais j'aimerai en savoir plus si possible.
5. Le 8 octobre 2013,
Vergue
Il s'agit d'une référence numérique, mais écrite de l'autre côté de la plaque et donc inversée. Je lis : "22787A".
Ce qui correspond effectivement à la référence Meurisse qui figure aussi en bas "MEU 22787 A".
6. Le 18 novembre 2015,
Flo
Incroyable cette photo aerienne et ce plan où on voit le boulevard qui vient buter sur ces derniers immeubles. Habitué à voir des avant/après pris depuis le sol, on doit faire preuve d'imagination ... mais voir concrètement les percements en cours est impressionant, on se rend compte du temps que cela pouvait prendre et le changement énorme que cela engendre dans les repères des parisiens. Mon grand père est né cette année :)