Rue des Beaux-Arts, 1867

Marville : rue des Beaux-Arts

Rue des Beaux-Arts, de la rue de Seine. Paris VIe. 1867.

Version haute définition : 2600 x 3052 pixels.

Marville se trouve rue de Seine et photographie la rue des Beaux-Arts. Au fond, nous voyons l’école qui donna son nom à la rue.

La rue des Beaux-Arts, ouverte sans autorisation en 1825, est une voie privée jusqu’en 1931. Par arrêté du préfet de la Seine, Édouard Renard, du 9 juin 1931, elle devient une voie publique de la ville.

La rue des Beaux-Arts devait être amputée en raison du prolongement de la rue de Rennes jusqu’au quai Conti et du nouveau tracé de la rue de Seine élargie. Ces projets n’aboutiront pas. Ainsi, le bâti que nous voyons sur la photographie de Marville existe encore de nos jours.

Plan rue des Beaux-Arts

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

BEAUX-ARTS (PASSAGE DES). Commence à la rue de Seine, nos 14 et 16 ; finit à la rue Bonaparte, nos 11 et 13. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 138 m. — 10e arrondissement, quartier de la Monnaie.

En 1825, M. Detroyes, propriétaire de l’ancien hôtel de La Rochefoucauld, conçut le projet d’ouvrir sur cet emplacement une rue de 10 m. de largeur. Ce propriétaire, sans une autorisation préalable de l’administration, exécuta immédiatement son projet, et la rue nouvelle reçut le nom de rue des Beaux-Arts, en raison de son débouché en face de l’entrée de l’école des Beaux-Arts. Mais l’autorité supérieure ne voulut point recevoir cette nouvelle communication au nombre des voies publiques de la ville de Paris, attendu que M. Detroyes ne consentait pas à se soumettre aux conditions imposées en pareil cas. En conséquence, une décision ministérielle, de l’année 1826, prescrivit la conversion de cette rue en un passage fermé par des grilles. — Cette prescription fut en partie éludée ; des clôtures en planches furent posées, mais presque aussitôt enlevées. — En 1832 intervint une nouvelle décision ministérielle, qui a été exécutée en 1839. — Enfin, elle a été autorisée comme passage public, par une ordonnance du Préfet de police, du 17 février 1848, qui impose aux propriétaires diverses clauses et conditions.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

En application du décret d’utilité publique du 28 juillet 1866, la rue de Rennes, créée en 1854 du boulevard du Montparnasse à la rue de Vaugirard, devait être prolongée jusqu’au quai Conti, débouchant entre l’Institut et la Monnaie. La voie est prolongée en avril-septembre 1867 jusqu’à la rue du Vieux Colombier et d’octobre 1867 à avril 1868 jusqu’à la rue de l’Abbaye. Le prolongement allant de la rue de l’Abbaye au quai ne sera jamais réalisé. La chute du baron Haussmann, puis celle de Napoléon III, des ajournements successifs dans les décennies qui suivirent, l’opposition farouche de l’Institut de France en 1902 lorsque le projet est repris à la faveur de la construction de la ligne no 4 du métropolitain, deux guerres mondiales et l’attentisme de l’administration en auront raison. Il sera définitivement abandonné au début des années 1960.

Environ quarante-cinq immeubles sur les quatre-vingts nécessaires à l’opération furent expropriés ou acquis à l’amiable et versés au domaine privé de la ville. Plusieurs seront vendus aux enchères à partir de 1996, suite à plusieurs scandales dans la gestion des “réserves foncières et immobilières composant le domaine intercalaire” sous les administrations Chirac et Tiberi.

Sur la rue des Beaux-Arts, les nos 2, 4 bis, et 1, 3, 3 bis, 5, 7, ont fait partie du domaine privé, ayant été acquis pour le prolongement de la rue de Rennes. La plupart des logements de ces immeubles ont été vendus aux enchères à partir de 1997.

Affiche “[…] 1865 […]”, peut-être relative à la classe de 1865 ?

Affiche “Au Printemps — Nouveautés”. La maison Au Printemps est fondée en 1865.

Affiche “Les thermes et la ville de Luxeuil — […] et gravés par A. Garnier”. Le livre Histoire de la ville et des thermes de Luxeuil (Haute-Saône) depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, par Félix Grandmougin et Auguste Garnier, est publié en 1866 (Paris, A. Pillet fils aîné).

Affiche “[…] xième […] riété […]Paris […] guignons, 26 […] terrain […] Mise à prix”. Texte correspondant à une annonce parue dans le Journal des débats politiques et littéraires du 11 juillet 1867 : “GRANDE PROPRIÉTÉ À PARIS. (…) Vente, sur surenchère du sixième, au Palais-de-Justice, le 1er août 1867, trois heures et demie de relevée, d’une grande propriété sise à Paris, rue des Bourguignons, 26, prochainement rue du Port-Royal, et rue Berthollet, consistant en hôtel particulier avec jardin, sur la rue Port-Royal, et en terrain propre a bâtir, sur la rue Berthollet. L’hôtel contient 1,200 mètres, le terrain, 476 mètres 80 centimètres. Mise à prix : 126,000 fr. S’adresser (…).”

Datation de la prise de vue : vers juin-juillet 1867.

No 222Rue des Beaux-Arts, de la rue de Seine. Vers juin-juillet 1867.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000863NV-004-C-0255
27.6 x 31.528.5 x 37.9
1865-1868vers 1868

Position estimée