Rue d’Erfurth, c. 1867
Rue d’Erfurth, de la rue des Ciseaux. Paris VIe. Vers 1867.
- Date : vers 1867
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Support : tirage sur papier albuminé, 28.4 x 28.7 cm
- Collection : BHDV, anct bibliothèque de la préfecture de la Seine
Version haute définition : 2600 x 2631 pixels.
Marville se trouve rue des Ciseaux et photographie la rue d’Erfurth qui va disparaître. La rue se termine sur le portail sud, datant du XVIIe siècle, de l’église Saint Germain des Prés.
L’étonnante construction que nous voyons à gauche, au coin de la rue Gozlin, était un vestige de la porte monumentale (porta major, ou porte de Sainte Marguerite) marquant l’une des entrées de l’enclos de l’abbaye jusqu’à la Révolution, et datant de la fin du XVIIe (vers 1690). Elle avait à droite son pendant symétrique qui fut démoli en 1842 lors de l’élargissement de la rue d’Erfurth.
La rue d’Erfurth va perdre son côté des pairs (à gauche sur la photo) en 1867, à l’occasion du prolongement de la rue de Rennes entre les rues de Vaugirard et de l’Abbaye, et son côté des impairs en 1877, à l’occasion du prolongement du boulevard Saint Germain entre les rues des Ciseaux et Hautefeuille.
La rue d’Erfurth en 1875, après le percement de la rue de Rennes et la création de l’amorce du boulevard Saint Germain. Photographie Pierre Émonds, musée Carnavalet.
Plan des expropriations de 1867 pour le prolongement de la rue de Rennes. [1600 x 1000 px.]
Position de Marville. [1600 x 1000 px.]
ERFURTH (RUE D’). Commence à l’église Saint-Germain-des-Prés ; finit à la rue Sainte-Marguerite, nos 22 et 24. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 62 m. — 10e arrondissement, quartier de la Monnaie.
Le cardinal de Bissy, abbé de Saint-Germain-des-Prés, fit ouvrir cette rue en 1715. On lui donna le nom de Petite Rue Sainte-Marguerite, qu’on changea en 1807 en celui d’Erfurth, afin de rappeler la célèbre capitulation conclue le 16 octobre 1806. — Une décision ministérielle du 21 août 1817 et une ordonnance royale du 29 avril 1839 ont fixé la largeur de cette rue à 10 m. En vertu d’une autre ordonnance du 13 mai 1841, l’élargissement de la rue d’Erfurth, au moyen de la démolition des échoppes situées sur le côté des numéros impairs, a été déclaré d’utilité publique. Cette amélioration a été exécutée en 1842. Les propriétés nos 1, 3, 5, 2 et 4 sont alignées.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
À la suite du décret d’utilité publique du 28 juillet 1866, la rue de Rennes, créée en 1854 du boulevard du Montparnasse à la rue de Vaugirard, va être prolongée en avril-septembre 1867 jusqu’à la rue du Vieux Colombier et d’octobre 1867 à avril 1868 jusqu’à la rue de l’Abbaye.
Datation de la prise de vue : vers 1867, début octobre 1867 au plus tard.
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No 214 | Rue d’Erfurth, de la rue des Ciseaux. Vers 1867. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000853 | — | |
— | 28.3 x 32.3 | — | |
— | 1865-1868 | — |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le samedi 1 août 2015.
Dernière mise à jour le mercredi 2 janvier 2019.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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