Rue du Sabot, c. 1867
Rue du Sabot, de la rue Neuve Guillemin. Paris VIe. Vers 1867.
- Date : vers 1867
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : tirage 2015 d’après négatif restauré numériquement, 28 x 31.7 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 2600 x 2944 pixels.
Marville se trouve dans la rue Neuve Guillemin, près de son débouché sur la rue du Four, et photographie la rue du Sabot. Au fond, c’est la rue Bernard Palissy, anciennement petite rue Taranne.
L’immeuble à droite (nos 60, rue du Four et 7, rue du Sabot, pharmacie Béranger) va être démoli en octobre-décembre 1867 en raison du prolongement de la rue de Rennes. La rue Neuve Guillemin va complètement disparaître.
La rue du Sabot devait être élargie à 10 m, ce qui ne sera jamais complété.
Plan des expropriations de 1867. [1600 x 1000 px.]
Position de Marville. [1600 x 1000 px.]
SABOT (RUE DU). Commence à la petite rue Taranne, nos 11 et 13 ; finit à la rue du Four-Saint-Germain, nos 60 et 62. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 74 m. — 10e arrondissement, quartier de la Monnaie.
Dès le quinzième siècle, on voyait en cet endroit un clos appelé le Clos Copieuse, et depuis de l’Ermitage. Ce nom de Copieuse venait d’un propriétaire. Dans le terrier de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, de 1523, on lit : Maison rue du Four, faisant le coin de la rue Copieuse, où pend le sabot. — Une décision ministérielle du 14 thermidor an VIII, signée L. Bonaparte, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur devra être portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 29 avril 1839. Les maisons nos 5 et 7 sont alignées.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Cette petite rue est mentionnée pour la première fois en 1468 selon Berty (Topographie historique du vieux Paris, volume 3). Dans le censier de 1595, c’est la rue de l’Arpenteur. En 1723, on la trouve mentionnée “rue appelée aux Vaches, autrement dit du Sabot”. Sur le plan Turgot de 1739, c’est la rue du Sabot. Elle aurait aussi porté le nom de Saunet le Breton (1518).
La partie de la petite rue Taranne entre les rues du Sabot et du Dragon faisait avant partie de la rue du Sabot. La petite rue Taranne est renommée rue Bernard Palissy par décret du 24 août 1864.
Suite au décret d’utilité publique du 28 juillet 1866, la rue de Rennes, créée en 1854 du boulevard du Montparnasse à la rue de Vaugirard, va être prolongée en avril-septembre 1867 jusqu’à la rue du Vieux Colombier et d’octobre 1867 à avril 1868 jusqu’à l’église Saint Germain des Prés.
La suppression des rues Beurrière, Neuve Guillemin, et de l’Égout, est déclarée d’utilité publique dans le décret du 28 juillet 1866 relatif à la rue de Rennes prolongée et ses abords.
Datation de la prise de vue : vers 1867, début octobre 1867 au plus tard.
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No 206 | Rue du Sabot, de la rue Neuve Guillemin. Vers 1867. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000859 | NV-004-C-0166 | |
— | 27.6 x 33.3 | 29.1 x 37.7 | |
— | 1865-1868 | vers 1868 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le mercredi 22 juillet 2015.
Dernière mise à jour le mardi 30 mai 2017.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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