Rue du Vieux Colombier, c. 1867
Rue du Vieux Colombier, de la caserne. Paris VIe. Vers 1867.
- Date : vers 1867
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : tirage 2015 d’après négatif restauré numériquement, 27.8 x 35.5 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 2600 x 3316 pixels.
Marville se trouve rue du Vieux Colombier, devant le no 11 qui est une caserne de sapeurs-pompiers depuis 1815, et photographie la rue en direction de la place Saint Sulpice.
À droite, nous voyons le débouché de la rue du Gindre.
À l’occasion du percement de la rue de Rennes et du prolongement de la rue du Gindre (rue Madame) en 1867-1868, opérations prévues par le décret du 28 juillet 1866, on va élargir à 15 m la rue du Vieux Colombier entre les rues de Rennes et Bonaparte, par retranchement sur les numéros pairs (à gauche sur la photographie).
Plan des expropriations de 1867. Les nos 6 à 18 de la rue du Vieux Colombier sont soumis à un retranchement d’environ 9 m. [1600 x 1000 px.]
Position de Marville. [1600 x 1000 px.]
COLOMBIER (RUE DU VIEUX-). Commence à la rue Bonaparte, nos 72 et 74 ; finit à la rue du Cherche-Midi, no 1, et au carrefour de la Croix-Rouge, no 1. Le dernier impair est 33 ; le dernier pair, 34. Sa longueur est de 225 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.
Elle doit son nom à un colombier que les religieux de Saint-Germain-des-Prés avaient fait bâtir au quinzième siècle. On la nommait quelquefois rue de Cassel, parce qu’elle conduisait à l’hôtel de ce nom. En 1453, on lit : rue de Cassel, dite du Colombier. Il est certain, ainsi que le prouvent plusieurs titres, que la partie de cette rue située entre celle Férou et la rue du Pot-de-Fer* se nommait rue du Puits-Mauconseil, en raison d’un puits public qu’on voyait en cet endroit. Lorsqu’on creusa des fossés autour de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés, on lui donna le nom de rue du Vieux-Colombier, pour la distinguer de la nouvelle (aujourd’hui rue Jacob). — Une décision ministérielle du 26 thermidor an VIII, signée L. Bonaparte, avait fixé la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. Cette moindre largeur devra être portée à 12 m., en vertu des ordonnances royales des 7 mai 1828 et 7 septembre 1845. Les propriétés nos 1, 3, 5, de 11 à 17 inclus, partie du no 29, 31, 2 et 4 ne sont pas soumises à retranchement.
Le couvent des religieuses de la Miséricorde était situé dans cette rue, sur une partie de l’emplacement de la maison nos 6 et 8. Anne d’Autriche fit venir d’Aix en Provence, vers 1649, quelques religieuses de cet ordre, qui achetèrent, en 1651, une grande propriété. Ces religieuses suivaient la règle de saint Augustin. Le but de leur fondation était de procurer un asile et la subsistance à des filles de qualité qui n’avaient pas de ressources suffisantes pour suivre leur vocation et se consacrer à Dieu. Ce couvent, supprimé en 1790, devint propriété nationale, et fut vendu le 8 thermidor an IV.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
(*) Ancien nom de la rue Bonaparte entre les rues du Vieux Colombier et de Vaugirard.
Datation de la prise de vue : vers 1867.
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No 200 | Rue du Vieux Colombier, de la caserne. Vers 1867. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000835 | NV-004-C-0492 | |
— | 27.5 x 35.6 | 28.8 x 37.6 | |
— | 1865-1868 | vers 1867 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le samedi 11 juillet 2015.
Dernière mise à jour le mardi 30 mai 2017.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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