Rue des Trois Canettes, 1865

Marville : rue des Trois Canettes

Rue des Trois Canettes. Île de la Cité. Paris IVe. 1865.

Version haute définition : 2600 x 3246 pixels.

Marville se trouve rue des Trois Canettes, entre les rues de la Licorne et de Perpignan. Sur la gauche, nous voyons les débouchés des rues de Perpignan et Cocatrix.

La rue des Trois Canettes va disparaître en novembre-décembre 1865 pour la construction du nouvel Hôtel-Dieu. Elle faisait partie de ces “ruelles obscures de la Cité dont la disparition n’excitera sûrement aucun regret” (Le Petit journal, 21 mars 1865).

Plan rue des Trois Canettes

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

CANETTES (RUE DES TROIS-). Commence à la rue Saint-Christophe, nos 4 et 6 ; finit à la rue de la Licorne, nos 9 et11. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 90 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

Guillot la nomme, en 1300, rue de la Pomme. En 1480, elle est désignée sous les deux noms de la Pomme-Rouge et des Canettes. Elle doit sa dénomination à trois maisons dites les grandes et petite Canettes. — Une décision ministérielle, du 13 fructidor an VII, signée François de Neufchâteau, a fixé la moindre largeur de cette voie publique à 6 m. La moindre largeur de cette rue est aujourd’hui de 1 m. 20 c. Les maisons nos 7, 9, et, sur le coté opposé, les propriétés à l’encoignure gauche de la rue Cocatrix et le bâtiment à l’angle de la rue de la Licorne, ne devront pas subir de retranchement.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Les “matériaux à provenir de la démolition” des maisons de la rue des Trois Canettes ont été adjugés par la Préfecture de la Seine le 27 octobre 1865.

Datation de la prise de vue : vers septembre 1865.

No 186Rue des Trois Canettes. 1865.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000902NV-004-C-0333
26.5 x 31.729.1 x 38
1865-18681865-1866

Rue des Trois Canettes

Rue des Trois Canettes vers 1865. Gravure à l’eau-forte d’Adolphe Martial Potémont (1828-1883), dit Martial, conservée au département des estampes de la BNF. [1600 x 2778 px.]

II y a pourtant des hommes qui naissent, vivent et meurent sans sortir de cette atmosphère putride, sans chercher d’autre maison que des murs enfumés, et sans connaître même les magnificences architecturales de Notre-Dame où ils vont à la messe le dimanche, où ils ont été baptisés, où ils auront leur messe des morts, s’ils laissent de quoi la payer ! Qui oserait s’aventurer dans la rue des Trois-Canettes, ou dans celle des Deux-Hermites ! Qui connaît seulement de nom la rue de la Licorne ou la rue Cocatrix ? Qui voudrait croire, même en le voyant, que Paris cache dans son sein des rues aussi étroites, aussi puantes, aussi affreuses que celles des Cargaisons, de Perpignan et de Glatigny ?

[Paul Lacroix (1806-1884), sous le pseudonyme de Paul-L. Jacob. Paris chez soi. Revue historique, monumentale et pittoresque de Paris ancien et moderne. 1855.]

Position estimée