Obsèques de victimes parisiennes, 1918

Obsèques de victimes des Boches, 1918

Obsèques de Parisiens “victimes de la barbarie boche”, 1918.

Version haute définition : 2771 x 2000 pixels.

La fabrique de faux-cols Paul Hollenderski, qu’on voit au n° 25, m’a permis de situer cette photographie. Nous sommes rue du Faubourg Poissonnière, qui fait limite entre le IXe et le Xe. Le café qu’on devine au premier plan à droite est au coin avec la rue d’Enghien.

Aux différentes enseignes visibles dans le fond (pianos, musique, etc.), nous pouvons déduire que la rue du Faubourg Poissonnière était à l’époque spécialisée dans le commerce musical.

On note, au deuxième étage du n° 25, la réputée manufacture de violons Silvestre et Maucotel.

Il n’y a pas de date précise accompagnant ce négatif, mais c’est possiblement le 28 mars 1918.

Des tirs au canon à longue portée Krupp, du 23 au 25 mars, avaient fait 27 morts et 73 blessés.

Généralement, pour les victimes parisiennes des bombardements de 1918, l’État prenait en charge les frais d’obsèques, la Ville de Paris donnait des concessions gratuites, et une couronne par victime était offerte conjointement par l’État et la Ville. Une seconde couronne était parfois offerte par le Conseil général.

Position estimée

  • 1. Le 18 octobre 2013,
    Laurentj

    C'est marrant d'essayer de retrouver les endroits de ces photos et de les comparer avec le même lieu aujourd'hui. https://maps.google.fr/maps?q=rue+d...

    à part les devantures des boutiques, ça n'a pas trop changé :)

  • 2. Le 18 octobre 2013,
    Vergue

    Malheureusement, la teinturerie fondée en 1800 n'est plus là… ;-)