Rue Tiquetonne, c. 1868

Marville : rue Tiquetonne

Rue Tiquetonne, de la rue du Petit Lion. Paris IIe. Circa 1868.

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Comme la rue de la Jussienne, l’ancienne rue Tiquetonne (qui allait de la rue Montorgueil à la rue Montmartre) allait être amputée par le prolongement de la rue aux Ours (rue Étienne Marcel, dénomination de 1881).

Tous ses numéros impairs, à gauche sur la photographie, sont démolis en 1884. Cette année-là, on réalise les deux dernières sections qui manquaient à la rue Étienne Marcel : de la place des Victoires à la rue d’Argout, et de la rue Montmartre à la rue Montorgueil.

Marville se trouve rue du Petit Lion, rebaptisée Tiquetonne par arrêté préfectoral du 2 avril 1868.

Au fond, nous voyons le coin de la rue Montmartre et de la rue Jean-Jacques Rousseau.

Plan rue Tiquetonne

TIQUETONNE (RUE). Commence à la rue Montorgueil, nos 39 et 41 ; finit à la rue Montmartre, nos 40 et 42. Le dernier impair est 21 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 110 m. — 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache.

Complètement bâtie en 1320, cette rue s’appelait en 1372 rue Denys-le-Coffrier. Le nom de Tiquetonne lui vient par altération de Rogier de Quiquetonne, riche boulanger qui y demeurait en 1339. — Une décision ministérielle du 25 ventôse an XIII, signée Champagny, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. Cette largeur sera portée à 11 m., en vertu d’une ordonnance royale du 23 juillet 1828. Les maisons nos 21, 8, et de 14 à 18 inclus ne sont pas soumises à retranchement.

LION (RUE DU PETIT). Commence à la rue Saint-Denis, nos 223 et 225 ; finit à la rue Montorgueil, nos 50 et 52. Le dernier impair est 39 ; le dernier pair, 50. Sa longueur est de 241 m. — 5e arrondissement, quartier Montorgueil.

Première partie, comprise entre la rue Saint-Denis et celle des Deux-Portes. — Dans un amortissement pour les Célestins, enregistré à la Chambre des comptes le 14 septembre 1330, elle est appelée rue du Lion-d’Or outre la porte Saint-Denis. Sauval prétend qu’elle se nommait anciennement rue de l’Arbalète, parce que les arbalétriers s’exerçaient près de cette rue le long des murs ou dans les fossés de l’enceinte de Paris. On voit dans un compte de confiscation de 1421, que les maisons de cette rue aboutissaient par derrière au grand jardin du maître des arbalétriers. En 1474, deux enseignes des grand et petit lions lui firent donner successivement ces deux noms ; enfin, on l’appela rue du Petit-Lion-Saint-Sauveur.—Une décision ministérielle du 25 ventôse an XIII, signée Charnpagny, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 21 juin 1826, cette largeur devra être portée à 11 m.

Deuxième partie, comprise entre la rue des Deux-Portes et la rue Montorgueil. — Un rôle de taxe de 1313 constate que cette rue était alors bordée de constructions. Elle prit le nom de rue Pavée, auquel on ajouta plus tard la qualification de Saint-Sauveur. — Une décision ministérielle du 25 ventôse an VIII, signée Champagny, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 21 juin 1826, cette largeur devra être portée à 11 m. — Conformément à une décision ministérielle du 11 juin 1851, la rue Pavée-SaintSauveur a été réunie à la rue du Petit-Lion. Les maisons nos 2, 18, 36, 38 et46 sont alignées.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

29 septembre 1854 : par décret impérial, une voie transversale de 20 m de largeur doit être créée à la hauteur de la rue aux Ours.

2 avril 1868 : par arrêté préfectoral, la rue du Petit Lion Saint-Sauveur est réunie à la rue Tiquetonne.

9 mars 1880 : par décret présidentiel de Jules Grévy, le prolongement de la rue aux Ours entre les rues Montorgueil et d’Argout, et l’élargissement à 14 mètres de la partie de la rue Tiquetonne entre les rues Montorgueil et Montmartre, sont déclarés d’utilité publique.

20 janvier 1881 : la rue aux Ours prolongée est baptisée rue Étienne Marcel par arrêté préfectoral.

17 octobre 1883 : par arrêté préfectoral, les nos 41, 43, 45, 47, 49, 51, 53, 55, 57, 59, 61, 63, 70 de la rue Tiquetonne sont déclarés cessibles immédiatement. (Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, 1883, p. 497.)

La rue Étienne Marcel est en entier livrée à la circulation le mercredi 3 décembre 1884.

Datation : vers 1868.

No 69Rue Tiquetonne, de la rue du Petit Lion. Vers 1868.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000441NV-004-C-0719
27.5 x 31.428 x 36.5
1865-18681863-1866

Position estimée