Rue des Déchargeurs, c. 1865

Marville : rue des Déchargeurs

Rue des Déchargeurs, de la rue de Rivoli. Paris Ier. Circa 1865.

Version haute définition : 3000 x 3300 pixels.

La rue des Déchargeurs a été amputée de sa fin lors du prolongement de la rue des Halles (1866). À droite nous voyons le débouché de la rue du Plat d’Étain. Plus loin, c’est le croisement avec les rues de la Limace et des Fourreurs, qui ont disparu. Nous retrouvons la maison Brunschwig de la photographie de la rue des Fourreurs. Tout au fond, c’est le 12 de la rue de la Ferronnerie.

Au fond à gauche, avant la rue de la Limace, au no 11 de la rue des Déchargeurs, l’édifice à colonnes (enseigne “Atelier de menuiserie”) était la Maison des Drapiers, ou bureau de la corporation des drapiers et bonnetiers. L’immeuble est attribué à l’architecte Jacques Bruant (1624-1664) et a été achevé vers 1660. La façade est récupérée lors de la démolition et est remontée au musée Carnavalet.

Plan rue des Déchargeurs

DÉCHARGEURS (RUE DES). Commence à la rue de Rivoli ; finit aux rues Saint-Honoré, no 1, et de la Ferronnerie, no 39. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 20. Sa longueur est de 115 m. — 4e arrondissement. Tous les numéros impairs et les pairs de 2 à 12 inclus sont du quartier Saint-Honoré ; le surplus dépend du quartier des Marchés.

En 1300 et 1313, on la nommait le siège aux Déchargeurs, et, depuis, rue du Siège et du Viel aux Déchargeurs. Enfin, simplement, rue des Déchargeurs. Dans la partie comprise entre la rue de la Ferronnerie et l’impasse des Bourdonnais, était une place appelée anciennement place aux Pourciaux, et ensuite place aux Chats. — Une décision ministérielle du 12 fructidor an V, signée François de Neufchâteau, fixa la largeur de cette voie publique à 8 m. Cette largeur fut portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 9 décembre 1838. Suivant un décret du Président de la République, L. N. Bonaparte, du 10 mars 1852, cette largeur devait être de 22 m., depuis les rues des Fourreurs et de la Limace jusqu’à la rue Saint-Honoré. Mais, conformément à un décret impérial du 21 juin 1854, l’alignement de la rue des Déchargeurs sera modifié dans une grande partie, et les maisons de 7 à 19 et de 10 à 20 seront expropriées et démolies. Toutefois la moindre largeur sera maintenue à 10 m. Les propriétés situées aux deux encoignures de la rue de Rivoli et celle no 5 sont alignées.

Le corps des drapiers avait son bureau dans la rue des Déchargeurs, au no 11. C’était un monument remarquable par la richesse de son frontispice. Il avait été construit, vers le milieu du dix-septième siècle, sur les dessins de Libéral Bruant, architecte.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Projet de prolongement de la rue des Halles, vers 1858

Ci-dessus, plan montrant le projet de prolongement de la rue des Halles, vers 1858.

Le plan parcellaire des propriétés à exproprier pour “exécuter l’achèvement de la rue des Halles entre la place Sainte-Opportune et la rue de la Tonnellerie” est publié le 6 septembre 1865 (cf. Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, 1865, no 9). Les matériaux à provenir de la démolition des numéros 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 de la rue des Déchargeurs ont été adjugés le 16 août 1866 (cf. Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, 1866, no 8).

Les travaux de percement de la rue des Halles ont été achevés en 1866. La rue est entièrement livrée à la circulation en avril 1867.

Datation : probablement 1865.

No 20Rue des Déchargeurs, de la rue de Rivoli. Vers 1865.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000550NV-004-C-0694
27.3 x 30.427.4 x 36.5
1865-18681864-1865

Position estimée