Place de l’Hôtel de Ville, c. 1860

On se prépare à remplacer par des candélabres définitifs ceux qui avaient été installés provisoirement sur la place de l’Hôtel-de-Ville, à l’occasion de la fête offerte en 1855 par la ville de Paris à S. M. la reine d’Angleterre.

Depuis lors, la construction en cet endroit de deux grands bâtimens municipaux, destinés l’un à l’octroi et autres services, le second à l’assistance publique, et les encombremens qui en étaient la conséquence, s’étaient opposés à ce qu’on fît les rectifications nécessaires à la régularité et à l’éclairage de la place. Aussitôt après l’achèvement de ces édifices, on s’est occupé des dispositions propres à donner à la place plus de régularité et à en faire concorder le plan avec l’alignement du pont d’Arcole.

Le projet de huit grands candélabres à cinq branches portant des lanternes est conservé. Les candélabres qui avaient été placés en 1855, et qui sont restés si longtemps qu’on a pu les croire définitifs, vont faire place à d’autres, étudiés pour l’emplacement-même et dont plusieurs spécimens sont arrivés déjà de la fonderie de Fourchambault. Ils reposeront sur des piédestaux en marbre au-dessus d’un socle en granit. On parle aussi de fontaines basses en marbre et en bronze qui occuperaient les milieux des plateaux. Un plus large espace sera laissé entre ces plateaux et l’Hôtel-de-Ville pour le stationnement des voitures.

On refait en ce moment les chaussées, en leur donnant des revers plus prononcés pour faciliter l’écoulement des eaux ; mais ces travaux n’auront nullement pour résultat d’enterrer l’Hôtel-de-Ville, ainsi qu’on a paru le craindre.

[Journal des Débats. Samedi 15 octobre 1859.]