Pavillon de Flore, 1849
Le pavillon de Flore et le Pont-Royal. Paris. Septembre 1849.
- Date : 1849
- Auteurs : Marie-Charles-Isidore Choiselat (1815–1858) et Stanislas Ratel (1824–1904)
- Support : daguerréotype, 18.7 x 15.2 cm
- Collection : Gilman Collection, Metropolitan Museum of Art, NYC
Version haute définition : 3400 x 2784 pixels.
Tout ce que nous voyons sur cette image des bâtiments du Louvre et des Tuileries n’existe plus de nos jours. Tout a été reconstruit (pavillons de Flore et de Marsan, galerie du Bord de l’eau) ou définitivement démoli (Palais des Tuileries, incendié en 1871 et démoli en 1883).
Le pavillon de Flore, initialement appelé le “Gros Pavillon du côté de la Rivière”, et la partie ouest de la Galerie du Bord de l’eau, avaient été construits sous Henri IV, de 1595 à 1610. Ils ont tous deux été dessinés par Jacques II Androuet du Cerceau (1550-1614).
Hector Lefuel (1810-1880), architecte en chef des travaux du Louvre après le décès de Louis Visconti (1791-1853), n’appréciait pas l’œuvre d’Androuet du Cerceau. Il profitera des signes d’affaissement du pavillon de Flore et de la vétusté de la partie ouest de la Galerie pour proposer à l’empereur en 1861 la démolition des deux.
La reconstruction du pavillon de Flore et de la partie ouest de la Galerie s’étale de 1862 à 1868. La partie ouest de la Galerie est reconstruite dans le style de la partie est de Louis Métezeau (1560–1615). La Galerie y gagne en unité, mais perd la diversité qui avait été voulue sous Henri IV.
Le bateau est un établissement de bains que l’enseigne promet chauds.
Le Pont-Royal date du XVIIe siècle (1685-89) et existe toujours.
Choiselat et Ratel ont travaillé dès 1840 à l’amélioration de la sensibilité du daguerréotype. En 1843, ils atteignent des temps de pose inférieurs à deux secondes. Vous pouvez ainsi voir sur cette image des personnages presque figés à côté des grilles des Tuileries.
Pour obtenir cette densité de nuages, l’opérateur place un cache en carton pendant une partie de l’exposition afin de sous-exposer le ciel. Il devait y avoir une découpe rectangulaire dans le carton pour ne pas toucher les toits du pavillon, ce qui expliquerait la sorte d’aura claire qu’il y a autour.
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Voir aussi :
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Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le vendredi 27 décembre 2013.
Dernière mise à jour le lundi 26 mai 2014.
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