Engeldorff, nageur, 1913

Émile Engeldorff, 1913

Le nageur Engeldorff. 1913.

Version haute définition : 2000 x 2746 pixels.

Engeldorff, boxeur, maître-nageur sauveteur, professeur de culture physique.

147e régiment d’infanterie en 1914.

Petits rôles au cinéma : La faute des autres (1923), Le miracle des loups (1924), La princesse aux clowns (1924), Surcouf (1925), Jean Chouan (1926), Le navire aveugle (1927), Le capitaine Rascasse (1927) et le rôle de Laurent Basse dans le Napoléon d’Abel Gance (1927).

Le journal Match du 16 octobre 1928 le signale comme directeur d’une piscine de banlieue sans préciser laquelle.

Son prénom n’est jamais cité par la presse de l’époque, je l’ai trouvé dans le Journal officiel du 29 mai 1930, il s’agit d’Émile :

Ministère de la Marine marchande. Récompenses pour faits de sauvetage accomplis dans les eaux maritimes. […] Engeldorff (Emile), 43 ans, domicilié 19, rue de la Reynie, à Paris (4e), médaille de bronze : a fait preuve de courage et de dévouement, le 5 août 1929, en se jetant à l’eau, malgré une forte houle, pour secourir un baigneur emporté au large par un fort courant, sur la plage des Sables-d’Olonne ; après avoir nagé sur un parcours de près de 500 mètres, est parvenu à saisir la victime et l’a ramenée inanimée sur la plage avec l’aide d’autres sauveteurs.

Ainsi que le 23 août 1933 :

Engeldorff (Emile), 46 ans, professeur de culture physique, domicilié, 19, rue de La Reynie, Paris (4e) : le 20 septembre 1932, sur la plage des Sables-d’Olonne, a contribué au sauvetage de deux baigneurs entraînés au large ; a aidé à ramener à terre les victimes, dont l’une ne put être rappelée à la vie.

Si l’on consulte la presse régionale, il semble qu’Émile était un habitué des sauvetages aux Sables où il devait passer l’été. Un sauvetage parmi d’autres :

UN BAIGNEUR IMPRUDENT L’ÉCHAPPÉ BELLE

Dimanche soir, vers 17 heures 45, le nommé Renaud Léon, 27 ans, boucher, était à se baigner dans les rochers, en face le Phare-Rouge, quand étant environ à 300 mètres au large, il fit des signes de détresse. Aussitôt, malgré les dangers du lieu, le maitre-nageur M. Engeldorff se porta au secours du baigneur. Après avoir lutté longtemps contre les vagues, le maitre-nageur fut assez heureux de pouvoir arriver à lui juste au moment où, à bout de forces, Renaud allait couler. M. Engeldorff put le ramener au rivage où des soins furent aussitôt donnés au baigneur.

Nous félicitons vivement M. Engeldorff de son courageux acte de sauvetage, mais nous ne saurions trop blâmer le baigneur imprudent qui, habitant aux Sables, ne devait pas ignorer que les rochers du Phare-Rouge ne sont pas précisément conseillés comme un lieu pour se baigner.

[L’Ouest-Éclair, 29 juillet 1930.]

  • 1. Le 18 novembre 2013,
    gilda

    Il donnerait presque envie de se noyer (au fond c'est sans doute ça l'écueil principal de ma vie amoureuse : je sais trop bien nager).

    J'adore le blâme au baigneur imprudent, "habitant aux Sables, ne devait pas ignorer ...".

  • 2. Le 18 novembre 2013,
    Matoo

    Je m'interroge sur ce maillot de bain échancré moi. Un truc de gala ou bien la mode nautique pour homme de l'époque ?

  • 3. Le 19 novembre 2013,
    Vergue

    Ce n'est certainement pas le modèle le plus populaire de l'époque (à deux bretelles) mais il n'est pas exceptionnel non plus. On voit ce maillot de bain apparaître sporadiquement dans les photos d'agences entre 1912 et 1919.

  • 4. Le 12 novembre 2014,
    daffo

    qu'est-ce qu'il a aux jambes ?