Cabaret “À l’Homme armé”, 1900

Cabaret “À l’Homme armé”, 25, rue des Blancs-Manteaux, Paris IV^e. 1900.

• Date : 1900
• Auteur : Eugène Atget (1857-1927)
• Support : tirage sur papier albuminé, 17.5 x 21.5 cm
• Collection : Gilman Paper Company, Metropolitan Museum of Art, NYC

Version haute définition : 2000 x 2462 pixels.

Atget était là pour photographier l’enseigne et les grilles dans le cadre de sa série “Enseignes et vieilles boutiques du vieux Paris” ; le loufiat a imposé sa présence curieuse dans le cadre. J’imagine que le photographe s’en est amusé.

Plus loin, la Commission a visité, au n° 25 de la rue des Blancs-Manteaux, une cour entourée de bâtiments du XVIIIe siècle, d’une architecture au moins curieuse. Sans en faire l’analyse, nous signalerons la rencontre inusitée des consoles de la corniche avec les courbes des chambranles, contrariant par leur repli toute sensation de solidité.

Sur la rue, une grille avec l’enseigne : A l’Homme armé, ferme encore un cabaret.

[Procès verbaux de la Commission municipale du Vieux Paris, 1917.]

Les façades sur cour du XVIIIe siècle et la devanture de la boutique avec enseigne “À l’Homme armé” du 25 de la rue Blancs-Manteaux ont été inscrites en 1926 sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, sur proposition de la Commision du Vieux Paris.

Malgré cette inscription ISMH, j’observe sur un plan moderne qu’il n’y a plus de n° 25 de la rue Blancs-Manteaux (coin avec la rue des Archives). L’immeuble a été victime de la Ville de Paris et du groupe scolaire Archives.

42. — Acquisition amiable de l’immeuble sis à Paris (4e), 25, rue des Blancs-Manteaux, et 44, rue des Archives.

M. de Pressac, au nom de la 3e Commission. — Messieurs, les consorts Gobin-Daude, propriétaires de l’immeuble sis 25, rue des Blancs-Manteaux, et 44, rue des Archives, atteint par les projets d’élargissement des rues des Archives et des Blancs-Manteaux et d’agrandissement de l’école de la rue des Blancs-Manteaux, en ont offert la cession à l’amiable à la Ville de Paris.

Les consorts Gobin-Daude, propriétaires, ayant depuis 1925 évincé tous leurs locataires, l’immeuble pourrait être cédé libre d’occupation.

Leur proposition a paru intéressante et elle a été mise à l’étude.

L’immeuble occupe une superficie de 670 m2 50, dont 214 mètres carrés pris par la voie et 456 m2 50 destinés à l’agrandissement de l’école.

L’estimation de l’immeuble a été arrêtée par la Commission supérieure de voirie et un accord est intervenu pour un prix forfaitaire de 700.000 francs et une somme de 650.000 francs allouée pour l’obligation que contractent les vendeurs de livrer l’immeuble libre de toute location ou occupation et prêt à être démoli.

C’est cet accord que je vous demande de ratifier.

M. Maurice Hirschovitz. — Je m’associe aux conclusions de M. de Pressac.

J’espère qu’il n’y aura plus désormais aucun obstacle à la construction d’un groupe scolaire, reconnu indispensable.

M. le Président. — Je mets aux voix les conclusions de la 38 Commission.

Adopté (1938, 622).

[Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 16 juillet 1938.]

Le projet d’élargissement de la rue des Archives a été abandonné, et la Ville de Paris nous a offert à la place un édifice fonctionnel sans aucun style qui est très laid.

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