Scène de désolation rue de Rivoli, 1918

Scène de désolation rue de Rivoli après un raid aérien. 13 avril 1918.

• Date : 1918
• Auteur : Agence photographique Rol, Paris
• Support : négatif sur verre, 5 x 7 po (13 x 18 cm)
• Collection : BNF, Paris

Version haute définition : 2000 x 2727 pixels.

Ce chalet d’aisances et cette vespasienne n’auront pas survécu… Je n’ose pas imaginer s’il y avait dedans un pauvre gars en train de pisser.

Nous sommes à côté de la station de métro Saint-Paul, au croisement de Rivoli, Saint-Antoine, de Fourcy, François-Miron.

Bombardement aérien allemand dans la nuit du 12 au 13 avril 1918. Ce raid de deux gothas occasionne des dégâts très considérables dans le 4e arrondissement, mais la presse n’a pas le droit d’en parler avec précision.

PARIS BOMBARDÉ

Raid de Gothas

11 morts, 50 blessés

Soirée de printemps délicieuse hier. Ciel pur, température d’été, faible vent.

— Bien sûr, ils vont venir, disaient les Parisiens.

Ils sont venus, annoncés par le tir de barrage accompagné en petite flûte par la sirène affaiblie.

Voici sur ce raid, qui fut court, le premier communiqué :

Des avions allemands ont franchi, hier soir, nos lignes dans la direction du sud.

Deux d’entre eux seulement sont parvenus à survoler la région parisienne et à lancer quelques bombes.

L’alerte n° 2 a été donnée à 10 h. 10. La berloque a sonné à 10 h. 50.

Le nombre des victimes n’est pas encore connu.

Il sera publié aussitôt que les renseignements seront parvenus.

Deuxième communiqué :

1 heure 30 du matin. D’après les derniers renseignements officiels, le nombre des victimes du raid aérien de cette nuit est de onze morts et de cinquante blessés environ.

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La consigne très sage étant de ne donner en dehors des communiqués, aucun renseignement sur les points de chute, le nombre des bombes ou leurs effets, nous nous bornons à ces communiqués et nos lecteurs, nous le savons, approuveront notre réserve.

[Le Figaro, 13 avril 1918.]

Le bilan sera révisé le lendemain à 26 morts et 77 blessés. On sait que l’une des bombes a atteint une importante conduite de gaz, multipliant ainsi les dégâts. Georges Clemenceau s’est rendu sur place.

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