Rue Saint Séverin, 1866

Marville : rue Saint Séverin

Rue Saint Séverin, de la rue Galande. Paris Ve. 1866.

Version haute définition : 2600 x 2949 pixels.

Marville se trouve rue Galande, et photographie la rue Saint Séverin. Au fond à gauche, après l’église, nous voyons le débouché de la rue des Prêtres Saint Séverin.

La rue Saint Séverin devait être élargie à 10 m, en vertu d’une décision ministérielle du 8 nivôse an IX et d’une ordonnance royale du 3 mars 1825. Cela ne sera pas exécuté et la rue conserve pour l’essentiel la même physionomie de nos jours.

À gauche, les no 2 à 6 de la rue Saint Jacques ont déjà disparu à l’époque de Marville. Le no 6 est démoli en 1854, le no 4 vers 1859. Je n’ai pas trouvé de date pour le no 2 (aussi numéroté 1, rue Saint Séverin), mais la démolition est antérieure à 1860. Le no 3, rue Saint Séverin, dont on voit le mur aveugle sur la photographie, occulte encore le chevet de l’église. Il est acheté par la préfecture en 1912 et démoli, probablement à la fin de la même année 1. 1. “La maison de la rue Saint-Séverin, 3, est cet hôtel meublé resté debout au chevet de l’église, et dont la démolition était préconisée depuis longtemps. C’est une haute et insalubre bâtisse du XVIIIe siècle, dont les fenêtres sont encore agrémentées de ferronneries du temps, rien n’en est à retenir.” Lucien Lambeau, Commission municipale du Vieux Paris, séance du 26 octobre 1912.

À droite, le no 18, rue du Petit Pont (portant aussi le no 2, rue Saint Séverin), est démoli en 1907 pour l’élargissement à 20 mètres de la rue du Petit Pont, décrété d’utilité publique le 11 août 1875.

La grande publicité peinte est pour la maison de confection Bodson fils, À l’histoire de France, 53, rue de Rivoli.

Alignements projetés, quartier Saint Séverin

Alignements projetés aux abords de l’église Saint Séverin. Plan Avril Frères, lithographie Hangard-Maugé, vers 1859. [2600 x 1733 px.]

Plan parcellaire de 1890

Plan parcellaire de 1890, abords de l’église Saint Séverin. [2600 x 1919 px.]

Coin des rues Saint-Séverin et Saint-Jacques, 1899

Coin des rues Saint Séverin et Saint Jacques, vers septembre 1899. Photo Eugène Atget, 21.7 x 16.3 cm. BNF. [2600 x 1951 px.]

L’hôtel au no 3, rue Saint Séverin, est démoli vers 1912. À gauche, les maisons sur la rue Saint Jacques (nos 8 et 10) sont expropriées par arrêté préfectoral du 21 janvier 1899.

Angle des rues du Petit Pont et Saint Séverin, 1905

Rue du Petit Pont, no 18, juillet-août 1905. Photo Union photographique française, 23.1 x 29.4 cm. Carnavalet. [2200 x 2817 px.]

Le no 18, rue du Petit Pont, est démoli en 1907. À droite, nous voyons le no 19, rue du Petit Pont, faisant angle avec la rue Galande. Il est acheté par la préfecture en 1913 pour être démoli (démolition avant 1919).

Plan rue Saint Séverin

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

SÉVERIN (RUE SAINT-). Commence aux rues Saint-Jacques, no 2, et du Petit-Pont, no 18 ; finit à la rue de la Harpe, nos 21 et 23. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair, 36. Sa longueur est de 117 m. — 11e arrondissement, quartier de la Sorbonne.

Cette rue, dont la construction remonte à une haute antiquité, doit son nom à l’église Saint-Séverin. Cette voie publique a été élargie en vertu d’un arrêt du conseil du 7 janvier 1678. — Une décision ministérielle du 8 nivôse an IX, signée Chaptal, et une ordonnance royale du 3 mars 1825, ont fixé la largeur de cette rue à 10 m. La propriété no 3 et l’église sont à l’alignement.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Affiche “Église paroissiale de Saint-Séverin, 1866”.

Affiche “Théâtre des Variétés […] Barbe-Bleue”. Opéra-bouffe en trois actes et quatre tableaux, paroles de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de Jacques Offenbach, créé le 5 février 1866 au théâtre des Variétés.

Affiche “6 mars 1866 […] Les Nouvelles […] Lettres […] Badaud […] Paris tel qu’il est […] Oscar Comettant”.

Affiche “Le Banquier […] Voleurs […] 25 mars prochain […] Les Nouvelles”. D’Alphonse de Launay, le roman Le banquier des voleurs est publié en feuilleton par le journal Les Nouvelles en 1866 (cf. Le Tintamarre, 28 janvier 1866). Ce roman sera plus tard adapté au théâtre. Le journal Les Nouvelles fut un quotidien qui eut une brève existence, du 21 septembre 1865 au 12 novembre 1866 (siège au 7, rue Saint Marc, Paris IIe, Jules Noriac, directeur).

Datation de la prise de vue : mars 1866.

No 276Rue Saint Séverin, de la rue Galande. Mars 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000761
27 x 30
1865-1868

Position estimée