Rue de la Parcheminerie, c. 1866

Marville : rue de la Parcheminerie

Rue de la Parcheminerie, de la rue de la Harpe. Paris Ve. Vers 1866.

Version haute définition : 2600 x 3091 pixels.

Marville se trouve rue de la Harpe, et photographie la rue de la Parcheminerie. Au fond à droite, nous voyons le débouché de la rue Boutebrie. La console à lanterne carrée à gauche se trouve à l’angle avec la rue des Prêtres Saint Séverin.

La rue de la Parcheminerie devait être élargie à 10 mètres, en vertu d’une ordonnance royale du 22 août 1840. Cela ne sera pas exécuté.

La partie de la rue entre les rues Saint Jacques et Boutebrie sera élargie à 12 mètres en 1913. Toutes les maisons au fond à droite, à compter de celle où il est écrit “vins”, seront démolies pour faire place à une école de filles. Vous trouverez plus de détails sur cette opération sur la page consacrée à la rue des Prêtres Saint Séverin.

Alignements projetés, quartier Saint Séverin

Alignements projetés aux abords de l’église Saint Séverin. Plan Avril Frères, lithographie Hangard-Maugé, vers 1859. [2600 x 1733 px.]

Rue de la Parcheminerie, 1913

Démolition d’immeubles sur la rue de la Parcheminerie, vue de la rue Saint Jacques. 15 mars 1913. Photographie Eugène Atget, 22 x 18 cm. Musée Carnavalet, CARPH011082. [2200 x 1780 px.]

L’élargissement à 12 mètres de cette partie de la rue est réalisé en 1913. L’école de filles sera construite à la place des maisons à gauche, au début des années 1920. À droite, on créera un square 1 et construira un presbytère. 3. Square Saint Séverin, inauguré le 24 juin 1923, rebaptisé André Lefèvre en 1931.

En 1898, Huysmans, enfant de Saint André, écrivait ces lignes :

À l’heure actuelle, le quartier Saint-Séverin, le seul, à Paris, qui conserve encore un peu de l’allure des anciens temps, s’effrite et se démolit chaque jour ; dans quelques années, il n’y aura plus trace des délicieuses masures qui l’encombrent. On nivellera d’amples routes, l’on abolira les tapis-francs, l’on refoulera le long des remparts les purotins et les escarpes ; une fois de plus, les moralistes s’imagineront qu’ils ont déblayé la misère et relégué le crime ; les hygiénistes clameront également les bienfaits des larges boulevards, des squares étriqués et des rues vastes ; l’on répétera sur tous les tons que Paris est assaini, et personne ne comprendra que ces changements ont rendu le séjour de la ville intolérable.

[Joris-Karl Huysmans. La Bièvre et Saint-Séverin. Paris, Pierre-Victor Stock, 1898. Cf. BNF.]

Plan rue de la Parcheminerie

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

PARCHEMINERIE (RUE DE LA). Commence à la rue Saint-Jacques, nos 24 et 26 ; finit à la rue de la Harpe, nos 45 et 47. Le dernier impair est 33 ; le dernier pair, 32. Sa longueur est de 132 m. — 11e arrondissement, quartier de la Sorbonne.

En 1273, suivant le cartulaire de Sorbonne, on la nommait rue des Écrivains. Guillot l’appelle rue as Escrivains. Elle prit, en 1287, la dénomination de rue de la Parcheminerie. — Une décision ministérielle du 14 thermidor an VIII, signée L. Bonaparte, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur devra être portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 22 août 1840. Les propriétés nos 25, 27, 29 et 31 ne sont pas soumises à retranchement.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

La rue a également porté les noms de rue des Parcheminiers (livre de taille, 1297), rue aux Parcheminiers. Dans l’Annuaire-almanach Firmin-Didot de 1864, on trouve encore deux parcheminiers sur la rue, Mercier, au no 18, et Leroux, au no 33, ainsi que différents artisans du livre au no 2 : Daeppen, imprimeur en taille-douce, Monchau, doreur sur tranche, et Montagne, relieur.

Datation de la prise de vue : vers 1866.

No 272Rue de la Parcheminerie, de la rue de la Harpe. Vers 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000758NV-004-C-0536
27.4 x 3227.4 x 36.3
1865-1868vers 1868

Position estimée