Rue du Chat-qui-pêche, c. 1866
Rue du Chat-qui-pêche, de la rue de la Huchette. Paris Ve. Vers 1866.
- Date : vers 1866
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : tirage 2016 d’après négatif restauré numériquement, 27.5 x 36.9 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 2600 x 3483 pixels.
Marville se trouve devant le no 11 rue de la Huchette, et photographie la rue du Chat-qui-pêche. Dans le fond, on devine la caserne de la Cité en construction (caserne de la garde municipale, devenue plus tard préfecture de police), édifice dû à l’architecte Victor Calliat (1801-1881) qui sera achevé en 1867.
Depuis une décision ministérielle du 29 nivôse an VIII (19 janvier 1800), la rue devait être élargie à 7 m, ce qui ne sera jamais réalisé. Entre outre, elle devait être raccourcie pour l’élargissement de la rue de la Huchette (à 8 m par décision du 29 nivôse an VIII, puis à 10 m en vertu d’une ordonnance royale du 12 août 1846), ce qui ne fut pas non plus exécuté. Ainsi, la rue du Chat-qui-pêche est de nos jours la même ruelle étroite qu’au moment de la photographie de Marville.
Jusqu’à la construction du quai Saint Michel en 1812-1816, la rue du Chat-qui-pêche menait directement à la berge de la Seine. Au XVIe siècle, elle desservait au moins deux établissements de bain, d’où son nom à l’époque de ruelle des Étuves. Berty nous signale également les dénominations de rue Berthe (“Berthe la Trippière”, 1341), des Bouticles (“ruelle par où on s’en va aux bouticles à poisson”, 1395) et du Regnard. Les “bouticles à poisson” sont généralement associées à la présence de greffiers opportunistes, c’est possiblement l’origine de l’enseigne qui a donné son nom à la rue.
Projet d’ouverture du quai Bignon par arrêt du Conseil du 25 avril 1767 (détail). Plan non daté, encre et lavis, 171 x 55 cm. BHVP. [3200 x 1465 px.]
Le quai Bignon ne verra jamais le jour et il faudra attendre 1812 pour commencer la construction du quai Saint Michel. On voit sur ce plan une rue des Trois Canettes, homonyme de celle de l’île de la Cité, entre les rues des Trois Chandeliers et du Chat-qui-pêche. Cette rue, aussi connue sous le nom de rue du Harpeur, sera supprimée après l’effondrement de l’une de ses maisons le 9 février 1767 1. 1. Voir Jaillot, Quartier S. André-des-Arcs, 1774. L’arrêt du Conseil du 25 avril 1767 relatif à la création du quai Bignon 2, registré au Bureau de la ville le 19 mai et par lettres patentes du 31 juillet, prescrit à son troisième article la suppression de la ruelle des Trois Canettes. 2. Le nom honorait Armand Jérôme Bignon (1711-1772), alors prévôt des marchands de Paris en exercice.
Position de Marville. [1600 x 1000 px.]
CHAT-QUI-PÊCHE (RUE DU). Commence au quai Saint-Michel, nos 9 et 11 ; finit à la rue de la Huchette, nos 12 et 14. Pas de numéro. Sa longueur est de 29 m. — 11e arrondissement, quartier de la Sorbonne.
Le Censier de Sainte-Geneviève, de 1540, la nomme ruelle des Étuves. Plus tard, on l’appela rue du Renard. Sa dénomination actuelle lui vient d’une enseigne. — Une décision ministérielle, du 29 nivôse an VIII, signée L. Bonaparte, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Depuis le mois d’avril 1832, cette rue est fermée à ses deux extrémités. La propriété située sur le côté gauche, à l’encoignure du quai, est alignée 3. 3. Le no 9, quai Saint Michel, reconstruit après démolition vers 1893. Permis de construire en 1888 à M. Havard-Duhoux, propriétaire, Henry Clyatt, architecte, 13, rue Jules César. Les autres constructions devront reculer de 2 m. 70 c. à 3 m. 50 c.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
Datation de la prise de vue : vers 1866.
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No 269 | Rue du Chat-qui-pêche, de la rue de la Huchette. Vers 1866. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000769 | NV-004-C-0336 | |
— | 27.2 x 36.1 | 27.6 x 36.4 | |
— | 1865-1868 | vers 1868 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le dimanche 25 décembre 2016.
Dernière mise à jour le jeudi 29 décembre 2016.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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