Rue Princesse, 1866

Marville : rue Princesse

Rue Princesse, de la rue du Four. Paris VIe. 1866.

Version haute définition : 2600 x 3200 pixels.

Marville se trouve rue du Four et photographie la rue Princesse. Au fond, nous voyons le no 11, rue Guisarde.

La rue Princesse devait être élargie à 10 m (ordonnance du 12 mai 1841), ce qui ne sera exécuté que partiellement, et être retranchée de 13 m sur sa longueur (passant de 93 à 80 m) pour l’élargissement de la rue du Four.

Le no 2, rue Princesse (et 23, rue du Four), au premier plan à droite sur la photographie, est exproprié par arrêté préfectoral du 6 juin 1899 (en même temps que le 25, rue du Four). Il est remplacé par un nouvel immeuble à l’alignement en 1902-1903.

Les nos 1 (et 21, rue du Four) et 3, rue Princesse, au premier plan à gauche, seront démolis en 1914 lors de la construction de la station Mabillon (ligne no 10 du métropolitain). Ils seront remplacés par un immeuble (aujourd’hui numéroté 17, rue du Four) au nouvel alignement fixé par décret du 12 mars 1914.

Plan parcellaire, 1908

Plan parcellaire de 1908. [1000 x 1600 px.]

Plan rue Princesse

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

PRINCESSE (RUE). Commence à la rue du Four, nos 21 et 23 ; finit à la rue Guisarde, nos 6 et 8. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 20. Sa longueur est de 93 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

Cette rue, ouverte, en 1630, sur une partie de l’emplacement de l’hôtel de Roussillon, était presque entièrement bordée de constructions en 1646. De 1793 à 1806, on la nomma rue de la Justice. — Une décision ministérielle du 15 vendémiaire an IX, signée L. Bonaparte, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. En vertu d’une ordonnance royale du 12 mai 1841, cette largeur sera portée à 10 m. La maison no 13 est alignée ; les autres propriétés devront reculer de 1 m. 70 c. à 2 m. 40 c.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Affiche “[…] Libraires […]NCE […]ETIL […] Brugère” — Histoire de France, par Anquetil, terminée jusqu’en 1866 par De La Brugère. Le livre d’histoire de France de Louis-Pierre Anquetil (1723-1806) est régulièrement mis à jour par divers auteurs, dont De La Brugère, qui n’est autre que l’éditeur Arthème Fayard (1836-1895). Cette mise à jour est publiée par cahiers en 1866 et en livre en 1867.

Affiche “[…]a a parlé ! […]S DES THUGS […] Petit Journal […]6 ACCUSÉS !”. Le procès des Thugs, récit de fiction de René de Pont-Jest (1829-1904), est publié en feuilleton dans le Petit Journal où il présenté comme un vrai compte-rendu de procès, en provenance des “Cours suprêmes de Calcutta et de Madras”. Le directeur du journal, Moïse Polydore Millaud, inventa à cette occasion un nouveau type d’affiches, aux titres sensationnels et énigmatiques, qui impressionna les Parisiens ; on pouvait lire un jour “Faringhea parlera-til ?”, le suivant “Il hésite”, puis “Il parlera dans quelques jours”, “Il va parler”, et enfin “Faringhea a parlé !”. Poussant la créativité publicitaire à ses limites, une affiche fut même rédigée en langue bengali… On dit que les colleurs d’affiches, désarçonnés, l’ont souvent posée la tête en bas, ce qui est probablement une légende. La publication débute le lundi 27 août 1866. Le fier Faringhea commence à parler le vendredi 31 août 1866, mais ses révélations les plus importantes, avec dénonciations, sont le jeudi 6 septembre. La photographie a donc très vraisemblablement été réalisée vers cette date. La publication du récit s’achève le mardi 16 octobre 1866.

Datation de la prise de vue : septembre 1866.

No 232Rue Princesse, de la rue du Four. Septembre 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000825NV-004-C-0504
28 x 3529 x 38
1865-18681866-1867

Position estimée