Rue Mabillon, 1866

Marville : rue Mabillon

Rue Mabillon, de la rue du Four. Paris VIe. 1866.

Version haute définition : 2600 x 3319 pixels.

Marville se trouve rue du Four et photographie la rue Mabillon. Au fond, nous voyons le débouché de la rue Clément, le marché Saint Germain et la coupole de la chapelle de la Vierge (église Saint Sulpice).

Le marché Saint Germain est construit à partir de 1813 sur des dessins de l’architecte Jean-Baptiste Blondel (1764-1825) et ouvre en 1818.

Conjointement au projet d’élargissement de la rue du Four, la rue Mabillon devait être élargie dans sa partie la plus ancienne, entre les rues du Four et Clément. Cela ne sera exécuté que tardivement, à l’occasion de la construction de la station Mabillon (ligne no 10 du métropolitain).

Par arrêté préfectoral du 30 mai 1913, sont déclarées cessibles immédiatement, pour “l’établissement rue du Four d’une station métropolitaine”, entre autres propriétés : les nos 1 (et 13, rue du Four), 3 (et 9-11, rue du Four, 12, rue Clément) et 2-4 (et 15, rue du Four) de la rue Mabillon. Les maisons sont démolies en 1914. La station Mabillon est ouverte en 1925.

Plan parcellaire, 1908

Plan parcellaire de 1908. [1000 x 1600 px.]

Plan rue Mabillon

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

MABILLON (RUE). Commence à la rue du Four, nos 13 et 15 ; finit à la rue Saint-Sulpice, nos 30 et 32. Le dernier impair est 9 ; ce côté est en grande partie bordé par le marché Saint-Germain ; le dernier pair, 20. Sa longueur est de 162 m. 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

La partie de cette voie publique située entre la rue du Four et l’endroit où a été ouverte la rue Clément est indiquée sur les anciens plans de la foire Saint-Germain sous le nom de passage du Four. Le plan de Verniquet l’appelle rue de la Foire. — L’autre partie a été ouverte, en 1817, sur l’emplacement de l’ancienne foire de Saint-Germain-des-Prés, et reçut, ainsi que la précédente, le nom de rue Mabillon. Une décision ministérielle du 12 novembre 1817, et une ordonnance royale du 12 mai 1841, ont fixé la largeur de cette voie publique à 11 m. 50 c. Les propriétés nos 1, 3 et 2 sont seules soumises à retranchement.

Mabillon (Jean), prêtre et religieux bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, qui a donné son nom à cette voie publique, naquit le 23 novembre 1632, à Saint-Pierre-Mont, diocèse de Reims, et mourut le 27 décembre 1707, à l’abbaye Saint-Germain-des-Prés. Il fut enterré dans la chapelle Notre-Dame. Cette abbaye devenue propriété nationale, il fut exhumé le 3 vendémiaire an VIII, et transporté au Musée des Monuments français. Le 26 février 1819, ses cendres, ainsi que celles de Montfaucon et de Descartes, ont été recueillies et déposées en grande pompe dans l’église Saint-Germain-des-Prés. Le principal ouvrage de Mabillon est intitulé : la Diplomatique.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Affiche “Théâtre du Luxembourg — Par extraordinaire — M. Laferrière. L’Idiot. — M. Laferrière. Les Chevaliers du Pince-nez”. Adolphe Laferrière (1806-1877) était un célèbre comédien de l’époque, qui eut une carrière particulièrement longue. L’Idiot, ou Le Pauvre idiot, ou le Souterrain d’Heilberg, est un drame de Charles Dupeuty (1798-1865) et Louis Marie Fontan (1801-1839), représenté pour la première fois le 6 juin 1838 au théâtre de la Cité. Laferrière était alors déjà dans la distribution, dans le rôle-titre de l’Idiot. Les Chevaliers du Pince-nez sont un court vaudeville d’Eugène Grangé (1810-1887), Lambert Thiboust (1827-1867), Paulin Deslandes (1806-1866), créé au théâtre des Variétés le 16 août 1859. Ces pièces sont jouées ensemble au théâtre du Luxembourg du 17 au 23 septembre 1866.

Datation de la prise de vue : septembre 1866.

No 231Rue Mabillon, de la rue du Four. Septembre 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000829NV-004-C-0505
27 x 35.728.8 x 38.7
1865-18681866-1868

Position estimée