Rue Bernard Palissy, c. 1867

Marville : rue Bernard Palissy

Rue Bernard Palissy, de la rue de l’Égout. Paris VIe. Vers 1867.

Version haute définition : 2600 x 3474 pixels.

Marville se trouve dans la rue de l’Égout et photographie la rue Bernard Palissy, anciennement Petite rue Taranne.

La rue Bernard Palissy va perdre en octobre-décembre 1867 cinq immeubles (deux impairs et trois pairs) et treize mètres de longueur (passant de 119 à 106 m) en raison du prolongement de la rue de Rennes. La rue de l’Égout disparaît entièrement.

Suite à une ordonnance de Louis-Philippe du 2 mai 1847, la partie entre les rues de l’Égout et du Sabot devait être élargie à 10 mètres et le surplus jusqu’à la rue du Dragon (qui faisait auparavant partie de la rue du Sabot), à 12 mètres. Cet alignement en sera que partiellement réalisé en 1867, seuls les nos 1, 2, 4, 6-12 sont à ce jour alignés.

La Petite rue Taranne est rebaptisée Bernard Palissy par décret du 24 août 1864.

Expropriations de 1867

Plan des expropriations de 1867. [1600 x 1000 px.]

Plan rue Bernard Palissy

Position de Marville. [1600 x 1000 px.]

TARANNE (PETITE RUE). Commence à la rue de l’Égout, nos 14 et 16 ; finit à la rue du Dragon, nos 15 et 17. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 119 m. — 10e arrondissement, quartier de la Monnaie.

Elle a été formée à la même époque que la grande rue du même nom. — Une décision ministérielle du 2 messidor an VIII, signée L. Bonaparte, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. En vertu d’une ordonnance royale du 2 mai 1847, cette largeur sera portée a 10 m. entre la rue de l’Égout et celle du Sabot, et à 12 m. dans le surplus. Toutes les propriétés riveraines sont soumises à retranchement.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

PETITE RUE TARANNE.

La Petite rue Taranne commençait à la rue de l’Égout et finissait à la rue du Sabot.

Jaillot assure que cette rue se confondait avec la ruelle qui, jadis, séparait l’hôtel de Taranne de celui du Sépulcre ; mais le fait est mathématiquement impossible, attendu que l’hôtel du Sépulcre se trouvait, non pas du côté oriental, mais bien du côté occidental de la rue du Dragon, seule voie réellement intermédiaire entre les hôtels de Taranne et du Sépulcre.

L’erreur de Jaillot a pour cause l’ignorance où il était de la situation de l’hôtel du Sépulcre, et de la disposition de l’hôtel de Taranne, lequel avait sa façade principale en la rue de l’Égout, au lieu de l’avoir en la rue Taranne, comme Jaillot le croyait.

Tous les documents relatifs à l’îlot compris entre les rues de l’Égout et du Sabot établissent que, dans la première moitié du XVIe siècle, l’hôtel de Taranne était immédiatement attenant, vers le midi, à la partie postérieure de diverses maisons en bordure sur la rue du Four, ainsi qu’au flanc d’une maison de la rue de l’Égout, et qu’il n’existait là aucune ruelle longeant les murs de l’hôtel, ou traversant l’îlot. Les documents établissent, en outre, que la Petite rue Taranne a dû être ouverte au milieu des jardins de l’hôtel, à environ quatorze mètres en deçà du mur de clôture de ces jardins ; d’où il faut conclure que la rue n’a été percée qu’à l’époque du morcellement de l’hôtel. À quelle date ce morcellement eut-il lieu ? La lacune des archives de l’abbaye nous a empêché de l’apprendre, et nous voyons seulement, par le censier rédigé pour l’année 1595, que la nouvelle rue existait alors. Elle était même entièrement bordée de maisons des deux côtés, et s’appelait déjà « Petite rue de Tarenne » ou « rue du Petit Tarenne, » dénominations auxquelles on n’a point apporté de variantes dignes d’être signalées.

[Adolphe Berty, Lazare-Maurice Tisserand. Topographie historique du vieux Paris. Région du bourg Saint-Germain. Paris, Imprimerie nationale, 1876.]

À la suite du décret d’utilité publique du 28 juillet 1866, la rue de Rennes, créée en 1854 du boulevard du Montparnasse à la rue de Vaugirard, va être prolongée en avril-septembre 1867 jusqu’à la rue du Vieux Colombier et d’octobre 1867 à avril 1868 jusqu’à l’église Saint Germain des Prés.

La suppression des rues Beurrière, Neuve Guillemin, et de l’Égout, est déclarée d’utilité publique dans le décret du 28 juillet 1866 relatif à la rue de Rennes prolongée et ses abords.

La cassure du négatif (aujourd’hui perdu) date d’avant 1870.

Datation de la prise de vue : vers 1867, début octobre 1867 au plus tard.

No 208Rue Bernard Palissy, de la rue de l’Égout. Vers 1867.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000875
27.3 x 35.3
1865-1868

Position estimée