Rue Ollivier, 1866

Marville : rue Ollivier

Rue Ollivier, vers la rue Saint-Georges. Paris IXe. 1866.

Version haute définition : 2600 x 3025 pixels.

Marville se trouve en face de l’église Notre Dame de Lorette, et photographie la rue Ollivier en direction de la rue Saint Georges. En 1867, la rue Ollivier va être élargie par retranchement sur ses numéros impairs (à gauche) et prolongée jusqu’à la Chaussée d’Antin d’une part, et la rue Buffault d’autre part. C’est aujourd’hui la rue de Châteaudun.

Au fond, nous voyons sur la rue Saint Georges des maisons qui vont être démolies en 1867 pour le percement de la rue Ollivier prolongée. Pour l’anecdote, la maison de gauche, le no 23, rue Saint Georges, avait pour locataire le père du préfet Haussmann. Pour l’accommoder, la démolition de l’immeuble sera retardée de plusieurs mois.

Sur la boutique au coin à gauche, qui vend des articles de papeterie et objets religieux (maison Huvier, papetier, anciennement Guillard, 53, rue Laffitte), nous voyons des panneaux publicitaires du photographe Pierre Lanith Petit (1832-1909) dont le studio est situé non loin, place Cadet. Débutant sa carrière en 1849, il travailla chez Disdéri et se spécialisa dans le portrait “carte de visite”, sans originalité, ni vice. Bon artisan du genre, il devient le photographe officiel de l’épiscopat et acquiert une certaine renommée.

À droite, la pharmacie Vial, au no 1, rue Bourdaloue.

L’édicule est un bureau de surveillant de voitures de place. Le panneau se lit : “AVIS. La Préfecture de Police fait déposer dans tous les Bureaux de Station un registre destiné à recevoir les réclamations du Public.” Les surveillants de station, dépendants de la Préfecture de police, devaient principalement enregistrer les déplacements des voitures avec leur numéro d’identification, renseigner le public et consigner ses éventuelles plaintes, intervenir en cas de différent entre un cocher et un client, maintenir l’ordre et s’assurer qu’aucun cocher n’usurpe une place attribuée par ordre d’arrivée, surveiller que les voitures de tête aient leur cocher à bord et que toutes les voitures soient en bon état de solidité, d’entretien et de propreté. Chaque surveillant était généralement assisté d’un cantonnier dédié à la propreté des lieux.

Les immeubles que nous voyons à droite sur la rue Ollivier existent encore, ce sont aujourd’hui les nos 20 à 26, rue de Châteaudun. Tout le reste a été démoli en 1867.

Vous trouverez plus de détails historiques sur le prolongement de la rue Ollivier à la page consacrée à la rue Taibout.

Plan rue Ollivier

OLLIVIER (RUE). Commence à la rue du Faubourg-Montmartre, nos 63 et 65 ; finit à la rue Saint-Georges, nos 34 et 36. Le dernier impair est 27 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 221 m. — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

Cette rue a été ouverte en vertu d’une ordonnance royale du 21 juillet 1824, relative aux abords de l’église Notre-Dame-de-Lorette. Elle a 10 m. de largeur. Le nom qu’elle porte lui a été donné par une décision ministérielle du 31 décembre 1825, signée Corbière. C’est celui de M. Ollivier*, qui fut membre du conseil général du département de la Seine, du conseil supérieur du commerce et de la Chambre des Députés.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

(*) Augustin Charles Alexandre Ollivier (1772-1827).

Datation de la prise de vue : très probablement l’été 1866, assurément avant 1867.

No 158Rue Ollivier, de la rue Laffitte. 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000421NV-004-C-0067
27.5 x 28.828.8 x 38
1865-1868avant 1869

Position estimée