Passage de Tivoli, c. 1866

Marville : passage de Tivoli

Passage de Tivoli, de la rue Saint Lazare. Paris IXe. Circa 1866.

Version haute définition : 3919 x 2600 pixels.

Marville se trouve rue Saint Lazare et photographie l’entrée du passage de Tivoli (aussi appelé passage Tivoli). L’appareil photographique est à la même place que pour la vue de la rue Saint Lazare.

Le passage de Tivoli, tronqué sur sa partie nord en 1886, est aujourd’hui la rue de Budapest.

Plan passage de Tivoli

TIVOLI (PASSAGE DE). Commence à la rue Saint-Lazare, no 110 ; finit à la rue de Londres, no 37. Le dernier impair est 27 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 215 m. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Bâti vers 1826 par plusieurs entrepreneurs, il porta d’abord le nom de passage de Navarin. Lors de la faillite des constructeurs, cette dénomination fut remplacée par celle de passage Mandrin. En 1828, les nouveaux acquéreurs lui donnèrent le nom de Tivoli, en raison de sa proximité de cet établissement public. Ce passage, dont la largeur varie de 8 à 9 m., a été autorisé sous certaines clauses et conditions, par une ordonnance de police du 29 mai 1848.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Le passage de Tivoli va perdre son extrémité nord lors de la création d’une nouvelle place (future place de Budapest), déclarée d’utilité publique par décret Grévy du 3 novembre 1885. Cette place avait été requise par la Compagnie du chemin de fer de l’Ouest qui souhaitait un dégagement des abords de sa sortie de voyageurs de la rue d’Amsterdam (arrivées sur la cour d’Amsterdam).

Par arrêté du préfet Poubelle du 25 mars 1886, sont déclarées cessibles immédiatement les nos 19, 21, 23, 25, 27 du passage, ainsi que les nos 28, 30, 32, 34, 36 de la rue d’Amsterdam.

En 1901, des habitants du passage Tivoli adressent une pétition “demandant que la dénomination de place d’Amsterdam soit attribuée à l’espace mis à découvert par suite d’expropriation.” En 1903, une pétition d’habitants de la “place d’Amsterdam” et du passage Tivoli, s’opposant “de la façon la plus formelle à l’établissement d’un chalet de nécessités à cet endroit”, est déposée. La même année, on propose de donner à la petite place le nom de Buda-Pesth (Budapest), ce qui sera entériné par arrêté du préfet de la Seine du 8 janvier 1904. Les nos 18 à 26 du passage sont renumérotés 2 à 10, place de Buda-Pesth, par arrêté du 30 mars 1904.

Le passage de Tivoli est devenu rue de Buda-Pesth en 1910, du nom de la place voisine. Si les textes officiels font état de l’orthographe Buda-Pesth, l’usage a été presque immédiatement d’écrire Budapest.

Avec ses petits hôtels, ses modestes garnis et l’achalandage de la gare Saint Lazare, la rue de Budapest devient un endroit de prostitution et de divers trafics au début du XXe siècle. Dans les années 1980, c’est le haut lieu d’une prostitution sordide avec des “maisons d’abattage”.

Datation de la prise de vue : vers 1866.

No 151Passage de Tivoli, de la rue Saint Lazare. Vers 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000403NV-004-C-0498
37.2 x 2337.8 x 28.7
1865-1868vers 1868

Position estimée

Voir également :

  • 1. Le 23 février 2015,
    xave

    Ah, c'est plus propre.