Rue Joquelet, c. 1866

Marville : rue Joquelet (rue Léon Cladel)

Rue Joquelet, de la rue Montmartre. Paris IIe. Circa 1866.

Version haute définition : 2600 x 3060 pixels.

Marville se trouve rue Montmartre. Au fond, nous voyons la rue Notre Dame des Victoires et les immeubles des nos 1 et 2, place de la Bourse, qui existent toujours.

La rue Joquelet va perdre 40 m à son débouché sur la rue Notre Dame des Victoires, lors du percement de la rue Réaumur, passant de 100 à 60 m de longueur. Le prolongement de la rue Réaumur entre les rues Saint Denis et Notre Dame des Victoires, décidé par Napoléon III en 1864, n’est réalisé qu’en 1894-1897.

Tous les immeubles de la rue Joquelet qui figurent sur cette photographie ont aujourd’hui disparu.

Plan Joquelet

JOQUELET (RUE). Commence à la rue Montmartre, nos 113 et 115 ; finit à la rue Notre-Dame-des-Victoires, nos 34 et 36. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 100 m. — 3e arrondissement, quartier du Mail.

Cette rue doit son nom à un propriétaire qui y fit bâtir plusieurs maisons, au commencement du dix-septième siècle. — Une décision ministérielle du 23 pluviôse an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 8 m. En 1817, on commença à l’élargir ; elle n’avait à cette époque que 3 m. environ. En vertu d’une ordonnance royale du 4 mai 1826, sa largeur fut portée à 10 m. Une autre ordonnance du 21 novembre 1837 a déclaré d’utilité publique l’exécution immédiate de l’alignement de la rue Joquelet. Cette amélioration a été complètement réalisée en 1841. Aujourd’hui toutes les constructions riveraines sont alignées.

[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]

Le nom de Joquelet remonterait au moins à 1622. C’est dans cette rue, au no 7, que meurt Charles Fourier en 1837.

La rue Joquelet est renommée rue Léon Cladel par arrêté préfectoral du 10 juin 1897.

Le 24 août 1864, au palais de Saint-Cloud, l’empereur Napoléon III signe le décret déclarant d’utilité publique le prolongement de la rue Réaumur, avec une largeur de 20 mètres, depuis la rue Saint Denis jusqu’au débouché de la rue de la Paix sur le boulevard des Capucines.

La section de la rue Réaumur prolongée entre la Bourse et l’Opéra est réalisée en 1868-1869 et prend le nom de rue du Dix Décembre, puis de rue du Quatre Septembre en 1870. La chute de l’Empire suspend le projet de percement de la section de la rue Réaumur entre les rues Saint Denis et Notre Dame des Victoires.

Le 9 avril 1885, un décret du président Jules Grévy modifiant l’alignement prévu par le décret de 1864 est publié. Il s’agit, par souci d’économie, de conserver les impairs de la rue Thévenot entre les rues Saint Denis et des Petits Carreaux. Cette décision évite l’expropriation d’au moins une quinzaine d’immeubles, au prix d’un décroché dans l’alignement.

Le 4 juin 1894, sont déclarées cessibles immédiatement les propriétés nécessaires à l’ouverture de la rue Réaumur entre les rues Saint Denis et d’Aboukir. Le 14 décembre 1894, sont déclarées cessibles immédiatement les propriétés entre les rues d’Aboukir et de Cléry. Le premier immeuble à tomber sous les pioches des démolisseurs est le no 16 de la rue Thévenot, à la mi-janvier 1895. Le 3 mai 1895, sont déclarées cessibles immédiatement les propriétés entre les rues de Cléry et Notre Dame des Victoires. Le principal des démolitions est effectué en 1896. Le dimanche 7 février 1897, Félix Faure préside à l’ouverture officielle de la nouvelle percée parisienne.

Datation de la prise de vue : probablement pendant l’été 1866.

No 117Rue Joquelet, de la rue Montmartre. Vers 1866.
State Library of VictoriaMusée CarnavaletBHVP (négatif)
CARPH000431NV-004-C-0235
28 x 34.828.8 x 37.9
1865-18681868

Position estimée