Rue Pagevin, c. 1868
Rue Pagevin, de la rue Jean-Jacques Rousseau. Paris Ier. Circa 1868.
- Date : circa 1868
- Auteur : Charles Marville (1813-1879)
- Format : tirage 2014 d’après négatif restauré numériquement, 27.8 x 32.3 cm
- Collection : GDC
Version haute définition : 3000 x 3485 pixels.
À gauche, nous voyons l’ancien Hôtel des Postes (démoli fin 1880). L’ouverture où il y a le “Défense d’afficher” était l’emplacement de la boîte aux lettres.
La rue Pagevin va disparaître en 1880-1884 en raison du prolongement des rues du Louvre et Étienne Marcel, et de la construction du nouvel Hôtel des Postes.
La partie entre la rue Jean-Jacques Rousseau et les rues Hérold et d’Argout disparaît en 1880. Le reste (ancienne rue du Petit Reposoir) disparaît en 1884.
Aujourd’hui, le bel immeuble du XVIIIe siècle au no 47 de la rue Étienne Marcel, au coin de la rue Hérold, est le dernier reste de la rue Pagevin. Sa façade qui n’est pas dans l’alignement garde le souvenir du tracé de la rue disparue. C’était le no 5, rue Pagevin.
PAGEVIN (RUE). Commence à la rue Jean-Jacques-Rousseau, nos 9 et 11 ; finit à la place des Victoires, no 9, et à la rue des Fossés-Montmartre, no 2. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair, 48. Sa longueur est de 239 m. — 3e arrondissement. Côté impair entre les rues Jean-Jacques-Rousseau et du Coq-Héron, et de 2 à 14 inclus, quartier Saint-Eustache ; le surplus, quartier du Mail.
Une décision ministérielle du 28 août 1849 a réuni sous la seule dénomination de rue Pagevin les rues Verdelet, Pagevin et du Petit-Reposoir.
La première de ces voies publiques n’était, en 1295, qu’une ruelle étroite et puante hors des murs de l’enceinte de Philippe-Auguste. Elle se nommait alors rue Merderet. En 1311, on la trouve sous le nom de Breneuse, c’est-à-dire rue malpropre. Plus tard, par altération, elle fut appelée rue Verderet, puis Verdelet.
Dans cette rue, au no 4, est une maison où l’on voyait autrefois un jeu de paume. C’est dans cette propriété que Jean-Jacques Rousseau se logea pour se rapprocher de M. Francœuil, lorsque l’écrivain quitta l’hôtel Saint-Quentin de la rue des Cordiers.
La deuxième existait dès 1293 : on ne la connaissait alors que sous la dénomination de ruelle. Plus tard on la nomma rue Breneuse, vieux mot qui désignait une ruelle étroite et malpropre. Elle doit son nom actuel à Jean Pagevin, huissier du Parlement.
La troisième était connue comme la précédente sous le nom de rue Breneuse. Elle se prolongeait autrefois jusqu’à la rue du Mail, et la rue Vide-Gousset en faisait partie avant la construction de la place des Victoires. Dans une sentence du Châtelet, du 12 juillet 1582, la rue Breneuse porte déjà la dénomination du Petit-Reposoir, parce que, le jour de la Fête-Dieu, on y élevait un reposoir.
Une décision ministérielle du 20 fructidor an XI, signée Chaptal, fixa la largeur de chacune de ces voies publiques à 9 m. Cette largeur devra être portée à 12 m. en vertu d’une ordonnance royale du 18 janvier 1848.
Les propriétés nos 8, 10 et 12 sont alignées.
[Félix et Louis Lazare. Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris. Paris, Bureau de la Revue Municipale, 1855.]
La section de la rue du Louvre entre la rue Coquillière et la rue aux Ours prolongée (rue Étienne Marcel, dénomination de 1881) est réalisée en 1880-1882.
Les nos 1, 3, et 2, 4, 8, 10, 12, 14, 16, 18, 20, 22, 26, 28, 30, 32, 34, 36 de la rue Pagevin, sont déclarés cessibles immédiatement par arrêté préfectoral du 15 avril 1880. Ils sont démolis à partir de juillet 1880.
Ce qui reste de la rue Pagevin sera démoli en 1884 pour le prolongement de la rue Étienne Marcel, des rues Hérold et d’Argout jusqu’à la place des Victoires. Les nos 7, 9, 11, 13, 15, et 38, 40, 42, 46, 48 de la rue Pagevin, sont déclarés cessibles immédiatement par arrêté préfectoral du 17 octobre 1883, pour en prendre possession le 15 janvier 1884.
Datation : vers 1868.
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No 61 | Rue Pagevin, de la rue Jean-Jacques Rousseau. Vers 1868. | ||
State Library of Victoria | Musée Carnavalet | BHVP (négatif) | |
— | CARPH000446 | NV-004-C-0034 | |
— | 27.2 x 33.5 | 28.2 x 36.5 | |
— | 1865-1868 | 1867-1871 |
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Voir également :
Auteur(s) de la notice : Laurent Gloaguen.
Publié initialement le mardi 5 août 2014.
Dernière mise à jour le mercredi 25 mars 2015.
Article classé dans : Charles Marville > Vues du Vieux Paris.
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1. Le 6 août 2014,
Bruno
Le fantôme d'une dame âgée (semble-t-il) est visible à la porte du café, ainsi que des pattes de cheval devant le chariot.
Il semble y avoir une zone floue sur le trottoir de gauche après l'intersection, probablement à cause de déplacements répétés pendant le temps de pose (?).
2. Le 6 août 2014,
Vergue
Oui, exactement, le “nuage flou” correspond au trafic sur les rues de la Jussienne/Coq Héron.