Borée enlevant Orythie, 1859

Charles Nègre : Borée enlevant Orythie

“Borée enlevant Orythie”, jardin des Tuileries. Paris Ier. 1859.

Version haute définition : 2437 x 3000 pixels.

Groupe de la “Grande commande” de 1674, probablement exécuté sur des dessins préparatoires de Charles Le Brun (1619-1690), débuté par Gaspard Marsy (1624-1681) de 1677 à 1679 et terminé de 1684 à 1687 par son élève Anselme Flamen (1647-1717) après la mort de Marsy.

Faisait partie des quatre enlèvements destinés au Parterre d’eau du parc de Versailles, chaque groupe représentant un élément : enlévement d’Orythie par Borée pour l’air, de Cybèle par Saturne pour la terre, de Proserpine par Pluton pour le feu, et de Coronis par Neptune pour l’eau.

Ces groupes auraient pris place parmi vingt-quatre autres figures, également réunies par groupes de quatre pour représenter les saisons, les heures du jour, les parties du monde, les tempéraments de l’homme, les poèmes et, une seconde fois, les éléments. Toutes ces figures devaient encadrer un Parnasse central avec Apollon et son cortège.

L’air est représenté par un épisode des Métamorphoses d’Ovide : le vent du nord, Borée, fils d’Éos et d’Astréos, enlève Orithye, fille du roi athénien Érechthée, pour la porter dans son royaume de Thrace.

Ce marbre fut placé en 1687, avec l’enlèvement de Cybèle sculpté par Thomas Regnaudin (1622-1706), au parterre de l’Orangerie à Versailles, puis porté en 1716 au sud du bassin rond du jardin des Tuileries. Il est déplacé en 1858, un an avant cette photographie, à la place de l’Atlas de Jean-Baptiste Théodon, à l’est du bassin.

Rentré au Louvre en 1972, il se trouve maintenant dans la cour Puget du musée.

Pour une raison que j’ignore, Charles Nègre a inversé le négatif au tirage.

(Le détail : il y a d’étranges empreintes de mains sur le dos du sujet au sol.)

Dans le bon sens, avec Atget en 1911 :

Eugène Atget : Borée enlevant Orythie

Position estimée