René Rucklin, avocat de bandit tragique, 1913

René Rucklin, avocat, 1913

Dans la série “Les avocats des bandits” : Maître Rucklin.

Version haute définition : 2000 x 2766 pixels.

Cette photo fait partie d’une série de huit portraits d’avocats, réalisée en 1913 pour l’agence Meurisse et intitulée “Les avocats des bandits”.

Ces fameux bandits, aussi appelés les “bandits tragiques”, il s’agit de la bande à Bonnot, dont vingt accusés sont présentés devant les Assises de la Seine en février 1913. Avec Maître Émile Doublet, Maître René Rucklin conseille Marcel Poyer (21 ans, mécanicien) qui sera condamné à cinq ans de prison.

Poyer est accusé du recel de revolvers volés, d’association de malfaiteurs et de port d’armes prohibées. Il vivait dans un hôtel, 70, rue Montorgueil, avec un autre anarchiste, Kléber Bénard. Les deux hommes prétendaient être frères, sous les fausses identités de Philibert et Robert Bontemps.

Jeune avocat prometteur, ici âgé de 24 ans, René Rucklin est né à Offemont (Territoire de Belfort) le 31 décembre 1889. Après avoir fréquenté le lycée de Belfort grâce à une bourse, il part à Paris faire ses études de droit.

Il commence à militer au parti socialiste en 1916 et on parlera de lui après-guerre quand il s’engagera à la défense de la réhabilitation de Lucien Bersot, un “fusillé pour l’exemple”, dans les colonnes du journal Germinal.

Il est député socialiste du Doubs de 1928 à 1936. Battu aux élections d’avril 1936 par François Peugeot, il se retire de la vie politique.

Il est mort le 13 octobre 1960 à Belfort. Une école primaire de Belfort (2, rue Braille) porte son nom.